"L'homme-arbre". C'est ainsi que Abul Bajandar, un Bangladais de 26 ans, est surnommé en raison des verrues impressionnantes aux allures d'écorce sur ses mains et ses pieds. Un calvaire qui dure depuis dix ans et qui pourrait prendre fin bientôt. L’hôpital qui le traite a en effet annoncé dimanche qu'il allait être opéré.
"Au début, je pensais qu'elles étaient bénignes". Les verrues sont apparues pour la première fois à l'adolescence d'Abul, mais ont commencé à s'étendre plus rapidement il y a quatre ans. "Au début, je pensais qu'elles étaient bénignes", raconte le patient. "Mais petit à petit, j'ai perdu ma capacité de travail. J'ai maintenant des douzaines de racines de 5 à 7 cm sur les deux mains. Et j'en ai des petites sur les jambes", a détaillé celui qui a dû mettre fin à son activité de cyclo pousse. Des examens sont en cours pour s'assurer que les énormes lésions pourront être retirées sans endommager des nerfs majeurs ou engendrer d'autres pathologies.
Une maladie génétique rarissime. Une équipe médicale a été constituée pour réaliser l'opération au Medical College Hospital (DMCH), le plus grand hôpital public du Bangladesh. Les coûts de l'opération seront pris en charge par l'établissement. Les verrues d'Abul ont été diagnostiquées comme un cas d'épidermodysplasie verruciforme, une maladie de peau génétique rarissime qui peut prendre la forme d'excroissances de peau. "On l'appelle communément la maladie de l'homme-arbre", a expliqué à Samanta Lal Sen, directeur de l'hôpital. "Nous avons connaissance de trois cas dans le monde, dont celui d'Abul Bajandar. C'est la première fois que nous découvrons un cas aussi rare au Bangladesh", a-t-il ajouté.
En 2008, un villageois indonésien avec d'énormes verrues sur tout le corps avait lui aussi subi une série d'opérations pour en être débarrassé.