Les Français devront encore attendre jusqu’au 21 janvier avant de pouvoir déposer leurs contributions sur le site internet du "grand débat national" - www.granddebat.fr. En attendant, le site gouvernemental, qui renvoie vers la lettre d’Emmanuel Macron aux Français, rappelle les échéances de cet exercice inédit, propose un "kit méthodologique pour organiser [son] propre débat", ou invite encore l’internaute à renseigner son adresse mail afin d’être tenu informé.
Mais une petite erreur de frappe peut vous envoyer sur une plateforme radicalement différente : "granddébat.fr" (avec un accent), "grandebat.fr", voire "grandebatnational.fr" (à chaque fois avec un "d" en moins)… Gare aux coquilles !
Un fâcheux oubli. Il semble en effet que les équipes de l’Elysée n’ont pas pris le soin de verrouiller les noms de domaine approchant avant de lancer le site officiel. Conséquence de cet oubli : les sites parodiques autour du "grand débat" voulu par Emmanuel Macron pour mettre un terme à la crise des "gilets jaunes" se sont multipliés, ainsi que le relève Le Figaro.
Un site pornographique. Par exemple, sur grandebat.fr, une fausse missive du chef de l’Etat enjoint : "Je vous en conjure, promettez moi que dorénavant les émeutes, c’est fini". Le tout signé : "Votre dévoué Jupiter". Le site www.grandebatnational.fr invite l’internaute à appeler directement le standard de l’Elysée pour déposer ses doléances. Enfin, www.grandébat.fr - comprenez "grand ébat" -, renvoie carrément vers un site pornographique.
Ce genre de manipulation, appelé "typosquatting" ou "typosquattage" est généralement utilisé pour attirer un fort trafic sur certaines plateformes, et ce à des fins monétaires via la publicité en ligne, rappelle encore Le Figaro.
Trois mois de débats. Officiellement lancé mardi par Emmanuel Macron depuis Grand Bourgtheroulde dans l’Eure, le "grand débat national" doit durer jusqu’à la mi-mars. Il s’articule autour de quatre sujets : la transition écologique, la fiscalité et les dépenses publiques, la démocratie et la citoyenneté, et l’organisation des services publics. Les différentes contributions doivent être synthétisées d’ici avril. Dans sa lettre aux Français – la vraie – Emmanuel Macron s’est engagé à "en rendre compte directement".