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Anne Toulouse (correspondante aux Etats-Unis)
À quelques heures du premier débat entre Kamala Harris et Donald Trump, les médias américains ne cachent plus leur impatience. Les journaux ont multiplié ces derniers jours les analyses sur le fond comme la forme. Car pour eux, l'événement sera surtout synonyme d'une audience démultipliée. 

Ce mardi sera sans doute le moment le plus attendu de la campagne présidentielle américaine. À 21 heures, heure locale, les deux principaux candidats de l'élection présidentielle américaine s'affronteront dans un long débat télévisé. Face à Donald Trump, habitué de l'exercice, la candidate démocrate Kamala Harris tentera de prouver qu'elle a la carrure pour diriger le pays.

La presse américaine aborde cet affrontement comme un autre événement unique : le Super Bowl. Depuis une semaine, les médias suivent la préparation des deux champions et à la veille du débat, ils ont analysé leurs performances passées. Le Wall Street Journal a même fait appel à un coach universitaire pour décrire leurs points forts. Ainsi, Donald Trump essaie de noyer l'adversaire en donnant des réponses qui partent dans tous les sens, tandis que Kamala Harris préfère pilonner son adversaire pour qu'il réponde à un point précis. 

Un face-à-face attendu par tous les médias

La tactique du candidat républicain a d'ailleurs fait l'objet d'un sujet dans le Washington Post, qui reprend une remarque préventive de Kamala Harris : "Trump va lancer tellement d'affirmations douteuses pendant son temps de parole qu'il sera impossible de répondre à toutes", prévenait-elle lors d'une interview il y a quelques jours. 

De son côté, le New York Times souligne la difficulté qu'aura la candidate démocrate à montrer qu'elle apporte un renouveau sans renier Joe Biden. Tous les médias attendent que ce débat relance une campagne qui, ces dernières semaines, a stagné dans un coude à coude entre les deux candidats. Ils en espèrent des retombées records. En juin dernier, plus de 50 millions d'Américains ont regardé le face-à-face Biden-Trump.