Le gouvernement algérien n'envisage pas pour l'heure d'autoriser de nouveaux partis politiques, a déclaré jeudi à Alger le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia. "L'agrément de nouveaux partis politiques n'est pas envisagé pour le moment", a déclaré le ministre à la radio nationale. Des groupes ou personnalités ont déposé pour leur formation une demande d'agrément auprès du ministère de l'Intérieur. Parmi ces formations, le Parti pour la justice et la liberté (PJL) de Mohamed Said, candidat à l'élection présidentielle de 2009, l'Union démocratique républicaine (UDR) d'Amara Ben Younes, ancien ministre de la Santé et dissident du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) de Said Sadi, et enfin le Front démocratique (FD) de l'ancien Premier ministre Sid Ahmed Ghozali.
D'autres personnalités, dont deux islamistes, envisagent de former des mouvements. Madani Mazrag, chef de l'Armée islamique du salut (AIS) qui s'est rendu aux autorités dans le cadre du programme de réconciliation nationale Concorde civile, souhaite mener le combat politique. Abdellah Djaballah qui a déjà créé les deux partis d'Al-Islah et Ennahda, veut en créer un troisième dès que la levée de l'état d'urgence entrera en vigueur. Le gouvernement a annoncé mardi la levée imminente de l'état d'urgence.