Le nuage de cendres a repris de la vigueur. L'espace aérien en Irlande, Irlande du nord et dans l'ouest de l'Ecosse a été fermé mercredi, à cause du nuage de cendres volcaniques venu d'Islande. Tous les vols à destination ou au départ de nombreux aéroports sont suspendus.
Dans le détail
L'Autorité irlandaise de l'aviation civile (IAA) avait prolongé la mesure jusqu'à jeudi 5h, heure française, pour l'aéroport de Dublin. Quant aux aéroports de Waterford (sud), Knock (ouest) et Donegal (nord), ils devaient être fermés jusqu'à jeudi 7h, heure française, et Galway (ouest) jusqu'à 10h, heure française. L'aéroport de Shannon (ouest) a interrompu ses vols depuis mercredi après-midi, et ce jusqu'à jeudi 14h, heure française. Ceux de Cork (sud-ouest) et Kerry (ouest) ne devaient ferme qu'à partir de jeudi 1h, heure française, et jusqu'à respectivement 12h et 16h, heures françaises.
L'homologue britannique de l'IAA, la CAA, a également fermé une partie de l'espace aérien en Ecosse et en Irlande du Nord jusqu'à 2h, heure française. Cela concerne les aéroports écossais de Glasgow, de Prestwick, d'Inverness, et ceux de Derry et de Belfast (City et International) en Irlande du Nord. Edimbourg a en revanche rouvert à 20h, heure française.
Ces mesures de précaution ne s'appliquent qu'aux vols en-dessous de 20.000 pieds et ne concernent donc pas les liaisons transatlantiques.
Un déplacement vers l'Atlantique ?
Mardi matin, l'aviation civile irlandaise avait déjà interrompu la majeure partie du trafic dans son espace aérien. Les émissions de cendres du volcan islandais Eyjafjöll ont en effet a nouveau augmenté. "Le panache de cendres a augmenté mardi, il était plus noir et plus haut, il contient beaucoup plus de cendres", a déclaré Sigrun Hreinsdottir, vulcanologue de l'Université d'Islande à Reykjavik. Ces interdictions avaient provoqué l'annulation de centaines de vols. Environ 300 annulations de vols devaient être enregistrées ce mercredi, a estimé à Bruxelles l'Organisation européenne de la navigation aérienne, Eurocontrol.
Un porte-parole de la CAA s'est dit "assez confiant" que le nuage, dont la forte concentration en cendres risque d'endommager les moteurs des avions, "va commencer à se déplacer au-dessus de l'Atlantique et que tout l'espace aérien britannique sera libre de toutes cendres jeudi".
La France pas concernée
"Il n'est pas prévu de fermetures en France et en Europe continentale", a déclaré Jean-Louis Borloo mardi. "Honnêtement, les prévisions météo sont telles que je pense qu'on peut avoir des propos très rassurants sur l'espace aérien français", avait-il assuré peu avant sur France 2. Mi-avril, le trafic aérien avait été fortement perturbé dans le nord de l'Europe pendant plusieurs jours en raison de l'éruption du volcan Eyjafjöll, en Islande.
La paralysie du trafic aérien en Europe à la suite de l'éruption de ce volcan, qui a duré près d'une semaine en avril, a provoqué un manque à gagner de 1,26 milliard d'euros pour les compagnies aériennes, selon l'Association internationale du transport aérien (IATA), et provoqué un chaos des transports sur le continent européen. Plus de 100.000 vols ont alors été annulés et plus de huit millions de passagers ont été bloqués.
Réunis mardi à Bruxelles, les ministres des Transports de l'Union européenne ont décidé la création d'une cellule de crise pour coordonner leurs décisions et éviter un nouveau chaos dans le ciel. Le secteur aérien a évalué à 2,5 milliards d'euros les pertes subies mais il ne s'agit encore que d'estimations.