Pas de sommet du G20 sans manifestation hostile. La réunion de Toronto n’a pas fait exception. La police canadienne a arrêté près de 600 personnes à la suite de manifestations d'altermondialistes en marge du sommet.
Des groupuscules d'anarchistes
Selon Michelle Murphy, porte-parole de la police, ces personnes ont été interpellées au cours du week-end dans la capitale économique canadienne pour une série de crimes allant de délits mineurs à voies de fait contre les forces de l'ordre.
La manifestation de samedi a débuté au centre-ville dans le calme avant de tourner rapidement à l'émeute, des groupuscules d'anarchistes au visage dissimulé brisant des vitrines de magasins et de banques, et incendiant deux véhicules de police au moins.
Comme le montre cette vidéo, des voitures ont été incendiées :
Les policiers, qui ont reconnu avoir perdu par moment le contrôle de la situation, ont fait usage de grenades lacrymogènes pour tenter de ramener le calme.
Dimanche, un "important groupe" de manifestants a été arrêté après s'être introduit frauduleusement dans les locaux de l'université de Toronto, ont indiqué les forces de l'ordre, ajoutant qu'elles avaient saisi au cours de cette opération des briques, des pierres et des bâtons.
Un milliard de dollars
Dans la nuit de samedi à dimanche, quatre autre personnes ont été interpellées alors qu'elles avaient pénétré dans le système d'égout de la ville, dans le but de se rapprocher des lieux ultra-sécurisés où les dirigeants du G20 doivent se rencontrer.
Les manifestations de dimanche, dernier jour du sommet, ont elles aussi dégénérées. Pour la deuxième journée consécutive, la police canadienne a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre les manifestants qui ont incendié des véhicules de la police et détruit des vitrines à proximité de la barrière de sécurité interdisant l'accès aux travaux du G20.
L'organisation par le Canada d'un G8 suivi d'un G20 - le premier dans un complexe hôtelier de l'Ontario au bord d'un lac, le second dans la foulée à Toronto - a provoqué localement une vive polémique en raison de son budget. Celui-ci a été estimé à plus d'un milliard de dollars canadiens (près de 800 millions d'euros), dont 930 millions pour les seules dépenses de sécurité.