Ebola : au Liberia, les discrets soldats américains

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Gwendoline Debono, envoyée spéciale au Liberia, avec , modifié à
REPORTAGE - A Monrovia, la capitale du Liberia frappée par l’épidémie d'Ebola, la population attend désespérément les 3.000 soldats américains promis.

Où sont-ils, ces 3.000 soldats promis par Washington ? Frappés par l’épidémie d'Ebola, les Libériens guettent en vain l’arrivée des GIs. "On ne les voit nulle part, je ne sais pas ce qu’ils font. Je pensais que dès leur arrivée, ils seraient déployés en ville, qu’ils commenceraient à travailler", s’est agacée une habitante de Monrovia interrogée par l’envoyée spéciale d’Europe 1 au Liberia. “Nos famille meurent, et on ne les voit nulle part”, a-t-elle encore déploré.

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Près de deux cent soldats ont été déployés pour aider des agences américaines, loin du chiffre évoqué par le président américain. D’ailleurs, lorsque le major général Williams, qui commande l’opération, est interrogé sur le sujet par des journalistes, il choisit prudemment ses mots pour expliquer que le compte n’y sera probablement pas. 

"Nous ferons venir le nombre de soldats nécessaire". "Le président a parlé de 3.000 soldats. Laissez-moi vous dire que nous ferons venir le nombre de soldats nécessaire”, explique-t-il. Avant de poursuivre : “Le gouvernement du Liberia a déjà un excellent plan. Je m’adapte pour faire venir les forces nécessaires”.

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Le pays concentre la moitié des victimes du virus. Barack Obama avait pourtant déploré l’insuffisance des moyens déployés pour lutter contre le virus. Lors d’une réunion à l’ONU sur l’épidémie le 25 septembre, le président américain avait déclaré : “nous n'avançons pas assez vite, nous ne faisons pas assez. Nous savons par expérience que la réponse à une épidémie de cette ampleur doit être à la fois rapide et soutenue, comme un marathon couru à la vitesse d'un sprint".

Un discours qui tranche aujourd’hui avec les dispositifs déployés par Washington, alors que le Liberia concentre plus de la moitié des 3.338 morts recensés par l’OMS.

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