1.260 victimes d'Ebola en Guinée. Il sera le premier chef d'Etat occidental à se rendre dans un pays frappé par Ebola. En route pour le sommet de la francophonie qui se tient à Dakar ce week-end, François Hollande doit arriver vendredi en Guinée, d'où était partie l'épidémie à la fin du mois de décembre 2013. Aujourd'hui, cet Etat d'Afrique de l'ouest est le troisième pays le plus touché par le virus : 1.260 personnes en sont mortes depuis un an, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
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En Guinée, la situation est jugée "stable" par l'OMS, alors qu'elle semble plus critique en Sierra Leone où l'on a constaté 385 nouveau cas en une semaine. Et c'est à Conakry, la capitale guinéenne, que François Hollande a choisi de faire étape. Au-delà des liens historiques avec la France - la Guinée est francophone -, le président Hollande se rend surtout sur place pour juger de l'avancée du dispositif français de lutte contre l'épidémie.
Hollande parlera Ebola, mais pas que. La France a en effet décidé de concentrer son action contre le virus dans ce pays, avec un engagement de 100 millions d'euros. Le président français entend aussi délivrer "un message de solidarité" à la Guinée, dont l'économie est fortement affectée par la propagation d'Ebola, qui s'est encore intensifiée en octobre. Son président, Alpha Condé, a d'ailleurs reçu ce surprenant conseil de la part du Fonds Monétaire international : "augmentez les déficits" pour freiner l'avancée d'Ebola.
Le président français, qui sera accueilli à l'aéroport de Conakry à la mi-journée par son homologue, doit visiter notamment un laboratoire de l'Institut Pasteur et participer à une table ronde. Il s'entretiendra également avec Alpha Condé.
Quatre centres de soins financés par la France en Guinée. Ce déplacement intervient au moment où la mise en place du dispositif français est en cours de finalisation. Il compte un centre de soins déjà installé à Macenta, en Guinée forestière, au nord-ouest du pays, une région considérée comme le foyer de l'épidémie. Trois autres doivent être opérationnels d'ici mi-décembre dans la zone.
Un centre de formation des soignants doit aussi être mis en place prochainement à Manéah, dans la banlieue de Conakry. Et pour lutter contre la propagation du virus, la France met aussi au point un test de dépistage permettant de le détecter en quelques minutes contre 6 heures actuellement.
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