Depuis le début du mouvemente populaire en Egypte, l’Union européenne peine à prendre une position claire sur l’événement. Comme si tout allait un peu trop vite pour les Européens. A chaque heure qui passe, les choses bougent au Caire, mais aussi dans le monde arabe. En face se trouvent 27 pays qui souvent mettent du temps à parler d’une seule voix. L’Europe veut une transition rapide en Egypte, mais elle ne demande pas ouvertement le départ d’Hosni Moubarak. "Nous ne voulons pas nous ingérer dans les affaires égyptiennes", explique un diplomate.
"Etre aux côté de ceux qui mènent ce combat"
Cette attitude hérisse Daniel Cohn-Bendit, qui en a appelé au Parlement de Bruxelles à Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne. "Si nous ne réussissons pas à soutenir les Egyptiens dans ce processus de libération, eh bien les peuples arabes, encore une fois, vont nous tourner le dos", a tonné le leader écologiste. "Nous avons pleuré pendant des années : il n’y avait que l’alternative entre la dictature ou les théocraties. Il y a une troisième possibilité, c’est la liberté et c’est notre rôle européen d’être aux côté de ceux qui mènent ce combat."
Regardez l’intervention de Daniel Cohn-Bendit :
Pendant de longues années, l’Union européenne avait choisi de soutenir économiquement les régimes autoritaires du monde arabe pour faire rempart à l’islamisme. Les analystes estiment qu’il y a urgence à élaborer une nouvelle stratégie.