Défense européenne : une nécessité absolue pour Emmanuel Macron, mais les défis financiers persistent
Emmanuel Macron participe ce matin à un sommet européen à Bruxelles, où le plan de réarmement proposé par Ursula von der Leyen sera au centre des discussions. L'objectif est de mobiliser 800 milliards d'euros pour renforcer la défense européenne, mais ce plan ne suffira pas à répondre aux enjeux budgétaires français.
Quelques heures après son allocution, Emmanuel Macron se rend ce jeudi à Bruxelles pour participer à un sommet extraordinaire sur la défense européenne et la situation en Ukraine. Au cœur des discussions, le plan proposé par Ursula von der Leyen pour "réarmer l’Europe".
La présidente de la Commission européenne espère mobiliser 800 milliards d’euros afin de renforcer les dépenses militaires des États membres. Toutefois, bien que ce plan ambitieux soit une avancée, il semble insuffisant pour atteindre l’objectif fixé par le président français : augmenter le budget de la défense tout en réduisant le déficit.
Les 27 veulent marquer leur soutien à Volodymyr Zelensky mais le président hongrois Victor Orban pourrait bloquer l'annonce d'une aide financière supplémentaire, car il prône le dialogue direct avec la Russie.
Emmanuel Macron considère les investissements dans la défense comme une nécessité absolue. "Nous aurons à faire de nouveaux choix budgétaires et des investissements supplémentaires qui sont désormais devenus indispensables", a-t-il déclaré.
La France compte sur le soutien européen
Le président a précisé que ces investissements devront être financés par des fonds privés et publics, sans recourir à une augmentation des impôts. Cependant, cela implique de mener des réformes profondes et d’accepter des choix difficiles, notamment des économies budgétaires dans d’autres secteurs.
La France compte beaucoup sur le soutien européen pour alléger sa charge budgétaire. À l’Élysée, l’idée du plan von der Leyen est accueillie favorablement, notamment la flexibilité qu’il propose concernant la règle des 3% de déficit. Ce plan, qui permettra de mobiliser 800 milliards d’euros, prévoit que seulement 150 milliards proviennent d’un endettement commun, tandis que les 650 milliards restants devront être financés par les budgets nationaux.
En somme, bien que la solidarité européenne soit un atout, elle ne suffira pas à résoudre la complexité de l’équation budgétaire française, mettant la pression sur la capacité de la France à maintenir l’équilibre entre ses ambitions de défense et ses objectifs économiques.