A-t-il contaminé plusieurs personnes de son entourage ? L'inquiétude grandit aux États-Unis après le diagnostic du premier malade d'Ebola sur leur territoire. Les autorités sanitaires du Texas ont estimé jeudi à 80 le nombre de personnes qui ont été en contact direct ou indirect avec lui. La veille, elles recherchaient encore toutes les personnes avec qui le patient, un Libérien dont l'infection par Ebola a été tardivement diagnostiquée, aurait pu entrer en contact.
Son entourage très surveillé. Toutes les personnes qui risquent d'avoir été infectées font l'objet d'une étroite surveillance médicale. Parmi eux, "des enfants en âge scolaire ont été en contact avec le patient", a déclaré le gouverneur du Texas Rick Perry. Quatre membres de sa famille sont en quarantaine jusqu'au 19 octobre. L'un des enfants qui "aurait été en contact" avec le malade ne présentait "aucun symptôme". Douze à 18 autres personnes ont eu des contacts directs avec lui et toutes ont été placées en observation, selon les autorités de la ville.
Quant aux passagers de l'avion dans lequel il a voyagé, qu'ils se rassurent : ils n'ont "aucun risque" de contamination car le malade ne présentait alors aucun symptôme, a souligné un médecin du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC). En revanche, il n'a pas écarté la possibilité que des membres de son entourage puissent avoir été infectés et "développent Ebola au cours des prochaines semaines".
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Une erreur de diagnostic. L'hôpital texan, qui avait reçu le patient et l'avait ensuite renvoyé chez lui avec un diagnostic "d'infection virale bénigne", a admis avoir fait une erreur. "Le patient a dit à l'infirmière chargée d'établir la fiche d'informations qu'il avait récemment voyagé en Afrique", a rapporté mercredi Dr Mark Lester, directeur général de l'hôpital. "Malheureusement cette information n'a pas été transmise à toute l'équipe soignante et n'a pas pu être prise en compte dans sa décision clinique", a-t-il ajouté.
Cette erreur des médecins soulève toutefois des doutes quant à la capacité du système médical américain à contenir l'infection. Mais les autorités sanitaires s'inquiètent aussi du fait que pendant les quatre jours où il était contagieux sans être en quarantaine, il ait pu contaminer d'autres personnes.
Contagieux pendant quatre jours. Sans symptôme depuis son arrivée à Dallas le 20 septembre en provenance du Liberia, il a commencé à se sentir mal le 24 et s'est rendu aux urgences le 25 septembre au soir, avant d'y retourner en ambulance le 28 pour y être placé en quarantaine. Son infection par le virus a été confirmée mardi par deux laboratoires. Mercredi, le patient se trouvait dans un état "grave mais stationnaire", a fait savoir l'hôpital.
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3.300 morts. La période d'incubation va de deux à 21 jours, et une personne ayant contracté le virus n'est pas contagieuse tant qu'elle n'a pas de symptômes. Le virus Ebola ne se transmet par ailleurs pas par voie aérienne, et ne peut être transmis qu'au contact direct de fluides contaminés, comme le sang ou la salive. L'OMS a averti cette semaine que l'épidémie était en croissance "explosive" et pourrait contaminer 20.000 personnes d'ici novembre. On dénombre déjà plus de 3.300 morts sur les 7.178 cas enregistrés dans cinq pays africains, selon le dernier bilan de l'OMS au 28 septembre. Il n'existe actuellement aucun médicament ni vaccin homologué contre Ebola. Un essai clinique avec un vaccin prometteur est en cours aux États-Unis depuis début septembre. Il pourrait être prêt en 2015.
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