Ils stockent des kilos, voir des tonnes de nourriture. Leur objectif : être prêts pour le jour où tout s’écroulera. Et si l’on en croit la prophétie maya, la fin du monde approche à grands pas, mais certains s’y préparent depuis déjà longtemps. On les appelle les "preppers" - du terme "prepping" qui signifie "la préparation" en anglais.
La menace est partout...
Ils seraient trois millions aux Etats-Unis à amasser ainsi de la nourriture, des médicaments et tout le nécessaire pour survivre en cas de catastrophe naturelle. Depuis l’ouragan Katrina en 2005, de nombreux Américains redoutent qu’une nouvelle calamité ne s’abatte sur eux : ouragan, séisme ou encore effondrement de l’économie qui dégénère en guerre civile. A les écouter, la menace est partout autour de nous.
S’il est peu connu en France et en Europe, le mouvement n’est plus confidentiel aux Etats-Unis. De nombreux sites Internet entièrement dédiés aux "preppers" proposent des guides pour se préparer. La chaîne de télévision National Geographic diffuse même un programme de téléréalité dédié au phénomène, intitulé "Doomsday preppers".
Vélo, kayak, tous les moyens sont bons pour fuir
On y découvre, par exemple, Cameron qui s’entraîne à quitter au plus vite New York grâce à des exercices de simulation. Tout est bon pour échapper au pire : voler un vélo ou traverser l’Hudson River sur un kayak.
Margaret Ling, elle, se prépare à un gigantesque ouragan. "Chaque jour, je me balade avec mon sac-à-dos de survie, cela fait partie de mon entraînement", confie la jeune femme d’une trentaine d’années, sur National Geographic.
Ryan a décidé d’élever des vers, source de protéines, en cas de pénurie de nourriture :
Outre la nourriture stockée en grande quantité, les "preppers" ont également la particularité de s’équiper d’armes, de beaucoup d’armes à feu, car en cas de guerre civile, en cas d’effondrement de l’économie américaine, "ils devront se défendre contre ceux qui voudront leur prendre leurs vivres". C’est ce qu’explique notamment Tim Ralston qui emmène chaque semaine son fils, dans le désert d’Arizona, où ils s’entraînent au tir.
Tim possède dans son garage une remorque remplie de vivres, prête à partir. Selon ce père de famille, qui a réussi à convaincre sa femme de la menace existante, sa famille et lui ont assez de provisions pour tenir quinze ans en autarcie.
>> Selon un témoignage, récolté par les médias américain, Nancy Lanza, la mère du tueur de Sandy Hook, qui a fait 26 morts, ferait partie de cette communauté de "preppers". C'est en tout cas ce qu'affirme son ancienne belle-soeur.