Le principe de la démocratie ne semble pas être totalement intégré par le chef de l’exécutif à Hong Kong. Dans une interview dont se font écho le Wall Street Journal et l’International New York Times, le dirigeant local a laissé entendre que permettre à la population de choisir librement ses dirigeants reviendrait à laisser le pouvoir de décision au peuple (qui sont aussi les plus pauvres).
Depuis plus d’un mois, des habitants de l’enclave semi-autonome chinoise réclament de pouvoir choisir librement les candidats pour lesquels ils voteront en 2015. Mais Leung Chung-ying, qui dirige le territoire depuis 2012, a une nouvelle fois estimé impossible d’organiser un scrutin totalement libre. Pékin a concédé aux Hongkongais de pouvoir voter, mais gardera la main sur le choix des candidats, ce qui suscite l’ire des manifestants.
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Les "pauvres" à moins de 1.800 dollars par mois. Le chef de l’exécutif semble craindre un tel vote, car, "si c’est entièrement un jeu de nombres et de représentation numérique, alors évidemment, vous parlerez à la moitié de la population de Hong Kong qui gagne moins de 1.800 dollars par mois", aurait-il affirmé.
Ces déclarations risquent d’envenimer les négociations qui s’ouvrent pour la première fois entre les manifestants et les autorités hongkongaises. Depuis plusieurs semaines, l’activité de l’enclave ultra-libérale est entravée par ce mouvement, qui réclame la démission de Leung Chung-ying, considéré comme un dirigeant totalement déconnecté de la réalité et soumis à la volonté d’une poignée de magnats.
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