Nombre de romans de science-fiction ont conté ce scénario. Une équipe de six astronautes, qui se livre à une mission virtuelle d’exploration de Mars, a franchi une étape décisive ce lundi, en simulant une sortie sur un sol martien spécialement reconstitué pour l’occasion.
Composée de Russes, d’Européens et de Chinois, l’équipe "Mars 500" habite depuis huit mois un hangar appartenant à l’Institut russe des problèmes biomédicaux, à Korolev, dans la banlieue de Moscou. L’objectif est de recréer la simulation la plus réaliste possible d’un vol spatial vers Mars.
Un décor factice, mais des conditions réelles
Deux des six astronautes, le Russe Alexandre Smolevski et l'Italo-Colombien Diego Urbina, sont sortis samedi du module qu’ils partageaient avec leurs collègues depuis huit mois, soit la durée du voyage Terre-Mars. Ils ont ensuite attendu deux jours avant de quitter leur installation, lundi, à la mi-journée.
Là, le binôme s’est frotté à une température extérieure avoisinant les -60 degrés Celsius. Vêtus de combinaisons spéciales, les deux astronautes ont arpenté un sol caillouteux de 100 mètres carrés, duquel ils ont prélevé quelques échantillons à analyser. Ils ont également planté les drapeaux russe, chinois et européen. Le séjour a été écourté, puisqu’il n’a duré qu’une cinquantaine de minutes, au lieu des 92 prévues initialement.
Voici quelques images, diffusées par Russia Today :
Un Français dans l'équipage
L’autre partie de l’équipage est restée à bord du "vaisseau" placé "en orbite". Parmi les astronautes "observateurs" figurait le Français Romain Charles, qui, en juin dernier, faisait part de son enthousiasme à Europe 1.
Il est à noter que l’équipe de Mars 500 n’en est qu’au début de son expérience. Les astronautes effectueront en effet deux autres sorties martiennes, les 18 et 22 février, avant de rebrousser chemin. Retour sur "Terre" prévu le 5 novembre.