Il a toujours sur le dos un tee-shirt ou un pull noir, mais la vie de Kim Dotcom a retrouvé des couleurs. Bien sûr, le fondateur de Megaupload, le méga-site de partage de fichiers cible d’une enquête du FBI, est toujours assigné à résidence. Sur le plan judiciaire, il attend d’être fixé sur son sort. Le pire scénario pour lui serait une extradition vers les Etats-Unis où cette figure du piratage pourrait être jugée pour infraction à la législation sur les droits d’auteur. 20 ans de prison à la clé. Mais la justice de son pays d’adoption, la Nouvelle-Zélande, semble décidée à mettre son grain de sel, invalidant par exemple une perquisition. Kim Dotcom attend donc. Il ne perd pas son temps pour autant. Le nouveau Kim Dotcom profite de la vie, son compte Twitter en atteste. Illustration.
- Il organise des « piscine party »
Un dimanche ensoleillé, vers 18 heures. Une grande piscine devant une vaste propriété. Et au milieu du bassin, cinq gamins qui barbotent. L’un d’eux n’a pas quitté son tee-shirt noir. C’est Kim Dotcom qui est l’organisateur de cette « piscine party » commentée en direct sur Twitter par ses participants avec un mot-clé créé pour l’occasion #SwimatKims. « Wouah, c’était cool », a conclu Kim Dotcom. Difficile de rater ce pied-de-nez arrosé à la justice. Cette #SwimatKims a eu les honneurs de la presse néo-zélandaise.
- Il regarde Le monde de Némo en famille
Tous sur le canap’, Mona, les enfants et Kim. Au programme ce soir-là : Le monde de Némo, l’histoire d’une pauvre famille de poissons-clowns pourchassés par de méchants requins. Ça ne vous rappelle rien ? Impossible de savoir si pour l’occasion le film était sur DVD ou… téléchargé illégalement. Mais si Kim Dotcom s’affiche en père normal, profitant de petits bonheurs simples, c’est aussi parce qu’il sait que ses ennuis judiciaires ont affecté la vie des siens. Sur une autre photo ressortie de ses archives personnelles, toute la famille réunie dans un grand lit blanc, avec ce sous-titre « Les Dotcom avant que le cauchemar ne commence ». Un grand sensible, ce Kim.
- Madame Dotcom s’y met aussi
« La vie est étrange mais aussi longtemps que vous avez quelqu’un que vous aimez pour la partager, alors tout ce qui vous inquiète peut changer… ». Mona Dotcom, le 28 juin 2010. Madame Dotcom, une énorme fleur blanche dans les cheveux, prenant la pose le regard dans le vide et les lèvres largement « glossées », s’est donc elle aussi lancée sur Twitter. Date de son arrivée sur ce réseau social : le 22 juin. Fréquence de ses tweets depuis lors : une dizaine par jours. Mona a 100 fois moins de followers que son pirate de mari. Mais, elle-même ne suit qu’un seul compte. Suspense… Celui de Kim Dotcom évidemment, qu’elle retweete à l’envi. On espère pour la tranquillité des repas de famille que les smartphones sont interdits à table.
- Il soigne son fan club
« @Vlibr: Définitivement, @KimDotcom le fondateur de MegaUpload est mon idole, ses Tweets sont juste trop drôles ». Voilà le genre de message que Kim Dotcom peut reprendre à son compte sur Twitter et ponctuer d’un « Merci beaucoup, mon ami », en français dans le texte. Et il fait la même chose en allemand, en anglais, etc. Un fan club, ça se soigne dans toutes les langues, Kim Dotcom l’a bien compris. « Continuons de mener ensemble cette bataille épique pour la liberté d’Internet. Parlez-en à vos amis sur Facebook, Skype, Twitter, pour me suivre. Unissons-nous », lance même Ernesto Dotcom Guevara. Qui n’oublie pas de donner une adresse mail pour tous ceux qui voudraient le joindre directement : dotcomtwitter@gmail.com. Il est fini le temps des pirates du net tapis dans l’ombre.