Le fondateur de Megaupload.com Kim Dotcom a demandé lundi à la Haute Cour d'Auckland que l'examen de l'appel de son extradition vers les Etats-Unis soit retransmis en streaming sur internet, afin de lui garantir un procès équitable.
Un empire qui s'est effondré en 2012. Le géant allemand, dont le vrai nom est Kim Schmitz, est recherché par les autorités américaines qui l'accusent d'avoir, grâce au piratage, réalisé des profits illégaux colossaux au travers de son emblématique plateforme de téléchargement direct fermée en 2012. A son heure de gloire, Megaupload était le 13e site le plus visité de l'internet, affichait 50 millions d'utilisateurs quotidiens et disait représenter 4% du trafic. L'empire de Kim Dotcom s'est effondré en janvier 2012 quand la police a débarqué dans sa luxueuse propriété d'Auckland à la demande des autorités américaines.
S'il est extradé, il risque 20 ans de prison. Fin 2015, la justice néo-zélandaise a estimé qu'il pouvait être extradé aux Etats-Unis, ainsi que trois autres fondateurs de Megaupload. Kim Dotcom a fait appel. En cas de procès aux Etats-Unis, Kim Dotcom encourt jusqu'à 20 ans de prison. "Mes avocats sont actuellement devant les juges pour défendre la diffusion de tous les débats en streaming", a déclaré Kim Dotcom dans un tweet, peu après l'ouverture de l'audience. La semaine dernière, il avait affirmé que les Etats-Unis avaient demandé à la Haute Cour de ne pas autoriser cette retransmission. "Inquiets ?", avait-il interrogé dans un tweet.
Il demande le streaming au nom de "l’intérêt public". Son avocat, Ron Mansfield, a déclaré à la Cour que la diffusion en streaming se justifiait par "l'intérêt public et international sans précédent" de cette affaire. Recherché pour fraude, racket et blanchiment, Kim Dotcom se défend de toute infraction, en se présentant comme un entrepreneur du net. Son site, avait-il plaidé, faisait de son mieux pour éviter les violations de droits d'auteurs, mais avait 50 millions d'utilisateurs quotidiens et ne pouvait contrôler la totalité de leur activité. Il accuse les autorités américaines de mener contre lui une vendetta à l'instigation des influents studios hollywoodiens.