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Les djihadistes européens "sont mal vus par le peuple syrien"

Gwendoline Debono avec Maud Descamps - Mis à jour le . 1 min
© Reuters

Europe 1 a échangé avec un prédicateur franco-syrien qui voit arriver de jeunes Européens candidats au djihad.

Cheikh Ayachi est passablement agacé. Depuis qu’il est en Syrie, il y un mois, ce prédicateur franco-syrien, voit arriver, dans son pays, de jeunes Européens, venus faire le djihad. Installé dans le nord du pays, cheikh Ayachi a quitté sa mosquée de Belgique pour devenir juge dans un tribunal islamique. A ses yeux, ces jeunes extrémistes polluent la rébellion, d’autant plus qu’il est impossible de les raisonner.

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"Ils sont mal vus par le peuple syrien"."J’ai discuté avec ces Français, ces Belges, ces Allemands. Ils sont mal vus par le peuple syrien". confie le religieux, au micro d’Europe 1. "Hélas, ils sont tellement bornés, qu’ils sont persuadés d’avoir raison et que le peuple syrien a tort", ajoute-t-il.

L’un d’eux a raconté au prêcheur que bientôt les démocrates occidentaux paieront. "Il a menacé, en français, le monde occidental : "on va vous envoyer des bombes !" Mais pourquoi est-ce qu’il est venu ici ? Quelle connerie !", regrette cheikh Ayachi.

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Et ce qui l’énerve le plus, c’est moins l’arrivée de ces étrangers, que leur arrogance une fois les armes à la main. Au fil de la discussion, on comprend, d’ailleurs, que le prédicateur les trouverait plutôt utiles à l’intendance.

Les Syriens décident, les candidats au djihad obéissent. "Le djihad, dans l’islam, se décline de plusieurs manières. Il y a celui qui va faire la cuisine au moudjahidine, au combattant, qui va nettoyer ses vêtements, qui va nourrir nos enfants. On a besoin de tout mais il faut nous aider comme nous le voulons, pas comme toi tu le veux", lance-t-il aux candidats au djihad.

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Cheikh Ayachi en fait presque une question d’honneur : les Syriens décident, les candidats au djihad obéissent. Un jeune homme venu de Belgique lui sert d’ailleurs de bras droit depuis que son fils est mort au combat l’année dernière.

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