Ce pourrait être un scénario de film. Un ou des inconnus ont menacé l'Etat tchèque de propager le virus Ebola s'ils n'obtenaient un million d'euros en bitcoins, une monnaie virtuelle, a révélé la police tchèque.
Un chantage contre l'Etat. "Dès le début, leur objectif principal a été de semer la panique", a déclaré à la presse le chef adjoint de la police nationale, Zdenek Laube. Le ministère de l'Intérieur a déclaré dans un communiqué que le ou les maîtres chanteurs utilisaient "des méthodes de communication très sophistiquées", sans plus de précisions.
"Pas réaliste". Si le chantage est pris au sérieux, le chef des services de santé publique Vladimir Valenta explique que le virus a peu de chances de se propager en République Tchèque. "Obtenir le virus, le transporter, le diffuser largement par une voie autre qu'un contact avec une personne infectée ou ses fluides corporels, ce n'est pas réaliste", a-t-il dit.
Dans ce pays de 10 millions d'habitants, quatre cas suspects ont été détectés depuis le début de l'épidémie, mais ils se sont tous révélés négatifs. La propagation du virus Ebola se limite principalement à trois pays d'Afrique de l'Ouest : la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. Les maîtres chanteurs tchèques encourent une peine allant jusqu'à 12 ans de prison, a indiqué Robert Slachta, chef de l'Office de lutte contre le crime organisé.