L'un des fils du leader libyen Mouammar Kadhafi, Saif al-Arab Kadhafi a été tué dans la nuit de samedi à dimanche au cours d'une frappe aérienne de l'Otan. L'information a été confirmée dimanche par l'évêque de Tripoli.
Lors de cette attaque, trois des petits-enfants du colonel libyen auraient également trouvé la mort, et le Guide de la révolution libyenne lui-même aurait échappé de peu à la mort, selon un porte-parole du régime à Tripoli. Les funérailles des quatre victimes auront lieu lundi, a annoncé dimanche soir la télévision libyenne.
Saif al-Arab n'occupait pas de poste officiel connu
Saif al-Arab, âgé de 29 ans, est l'un des six fils du dirigeant libyen et n'occupait pas de poste officiel connu. "La maison de Saif al-Arab Mouammar Kadhafi (...), a été attaquée avec de puissants moyens. Le Guide et sa femme étaient dans la maison avec des amis et des proches" et est "sain et sauf", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Moussa Ibrahim, qui a accusé l'Otan d'avoir délibérément viser le dirigeant du pays pour "l'assassiner".
Mouammar Kadhafi avait déjà perdu une fille adoptive en 1986 lors d'un bombardement américain à Tripoli.
L'Alliance dément avoir visé la famille Kadhafi
De son côté, si l'Otan a reconnu avoir mené des frappes dans le secteur de Bab al-Aziziya à Tripoli, l'organisation dément avoir visé la famille Kadhafi. "Toutes les cibles de l'Otan sont de nature militaire et ont été clairement liées aux attaques systématiques du régime Kadhafi sur la population libyenne et les zones peuplées. Nous ne visons pas les individus", a souligné le général Charles Bouchard, commandant en chef de l'opération "Protecteur unifié".
Malgré ce démenti de l'Otan, Moscou a fait entendre une voix dissonante. Opposée à l'intervention occidentale en Libye, la Russie, qui s'est abstenue lors du vote de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, a dit éprouver "de sérieux doutes sur les affirmations des membres de la coalition selon lesquelles les attaques contre la Libye ne visent pas à éliminer physiquement Kadhafi et sa famille".
Le chef des rebelles attristé par la mort d'un fils Kadhafi
Moustafa Abdeldjeïl, qui dirige le Conseil national de transition (CNT) institué par les rebelles libyens, a déclaré dimanche éprouver "de la tristesse et du chagrin" pour les morts ayant endeuillé la famille de Mouammar Kadhafi, tout en accusant le dirigeant libyen d'être responsable des violences.