Six attentats à la bombe, à quelques minutes d’intervalles, ont eu lieu mercredi matin à Bagdad. Le dernier bilan fait état d'au moins 95 morts et plus de 550 blessés. Le point commun de ces attaques : plusieurs d'entre elles visaient des symboles du pouvoir irakien, notamment deux ministères, au coeur même de la "zone verte" censée pourtant être la plus sûre de la capitale irakienne.
L'attaque contre le ministère des Affaires étrangères a été "si puissante que j'ai vu des vitres et des blessés à un kilomètre du lieu de l'explosion", a raconté sur Europe 1 Medhi Leubouachera, un journaliste de l'AFP :
Bagdad a ainsi connu sa journée la plus meurtrière depuis le 1er février 2008. Ces attentats interviennent moins de deux mois après le retrait américain des centre urbains et alors que le gouvernement entend abattre d'ici quelques semaines les murs de sécurité qui séparent certains quartiers de la ville.
Après ces attaques, le premier ministre irakien Nouri al-Maliki a dit vouloir une réévaluation des "mesures de sécurité en Irak et des moyens de sécurité pour affronter les défis terroristes". Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit quant à lui "attristé" par les attentats de Bagdad, qualifiés de "brutaux" par l'Union européenne.