À Hong Kong, l'atmosphère n'est pas vraiment à la fête. Pour le 25e anniversaire de la rétrocession à la Chine, toute présence ou manifestation dissidente a été soigneusement muselée. La cérémonie s'est déroulée en présence du président chinois Xi Jinping, ce qui constitue là aussi un événement. Il s'agit de la première visite de Xi Jinping hors de Chine continentale depuis le début de la pandémie de Covid-19.
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L'occasion pour lui d'enterrer les grandes manifestations pro-démocratie qui ont embrasé la ville en 2019 et de promouvoir la victoire du système communiste en Chine. "C'est un bon système qui garantit la stabilité et la prospérité d'Hong Kong et qui défend le bien-être des Hongkongais", assure-t-il.
200 démocrates hongkongais emprisonnés
Les démocrates ne partagent pas cet avis et près de 200 d'entre eux ont été emprisonnés, les autres ayant fui à l'étranger. C'est le cas de Nathan Law, le plus jeune élu du Parlement d'Hong Kong, aujourd'hui exilé à Londres. Pour lui, les démocraties occidentales, et notamment la France, sont en grande partie responsables : "Un pays qui adhère aux valeurs des droits de l'homme et à la démocratie aurait pu faire davantage. Et je pense que c'est aussi ce que veulent les Français."
En vertu du principe "un pays, deux systèmes" Hong Kong bénéficie, en théorie, jusqu'en 2047 de libertés inconnues sur le reste du continent. Mais la Chine communiste de Xi Jinping n'aura pas attendu si longtemps pour y mettre un terme.