C'est l'une des raisons de la grogne des agriculteurs qui pourrait bien de nouveau les pousser à monter massivement sur leur tracteur pour rallier la capitale : l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur. Une colère que comprend Marc Ferracci. Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/Cnews/Les Echos, le ministre délégué chargé de l’Industrie, ne mâche pas ses mots. "L'agriculture n'est pas une variable d'ajustement. En l'état, l'accord est inacceptable [...] il n'est pas équilibré s'agissant des agriculteurs, [...] il doit évoluer."
Jeudi, le ministre de l'Economie, Antoine Armand, a indiqué que Paris utilise "tous les moyens" pour bloquer l'adoption du traité. Mais la France est esseulée dans ce combat à Bruxelles. Parallèlement, à l'appel de la FNSEA, une nouvelle mobilisation agricole doit débuter dès lundi. Sera-t-elle de la même ampleur que celle de janvier dernier ? L'eurodéputée Céline Imart, exploitante agricole céréalière et ex-membre de la FNSEA, expliquait au micro d'Europe 1 samedi matin être "très partagée" sur la question.