Accord UE-Mercosur : Ursula von der Leyen force la main, la France refuse toujours de signer le texte
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, entend vendredi à Montevideo faire avancer l'accord de libre-échange UE-Mercosur. De son côté, le gouvernement français réaffirme sa position et refuse donc de signer le texte en l’état.
Ursula von der Leyen s’est envolée jeudi pour l’Amérique latine à l’occasion du 65e sommet du bloc latino-américain à Montevideo, en Uruguay. "La ligne d’arrivée de l’accord UE-Mercosur est en vue. Travaillons ensemble, franchissons-la", a publié sur X la présidente de la Commission européenne. Une déclaration qui a déclenché d’une part la colère des oppositions de droite comme de gauche, mais aussi un rappel de l’Élysée : pas question de signer le texte en l’état .
Une position ferme de la France
"Le projet d’accord entre l’Union européenne et le Mercosur est inacceptable en l’état." L'Élysée est ferme sur le traité de libre-échange en répétant fermement, sur les réseaux sociaux, son opposition farouche au texte et réaffirme vouloir défendre notre souveraineté agricole.
L’enjeu est de taille pour le chef de l’État. Occupé à choisir le successeur de Michel Barnier , l’Élysée se trouve en quelque sorte pris de court par l’annonce d’Ursula Von der Leyen. La présidente de la Commission européenne a attendu le dernier moment pour prévenir de son arrivée dans la capitale de l’Uruguay. Alors que la pression de plusieurs pays européens, comme l’Allemagne et l’Espagne, s’accentue en faveur de la signature du texte.
La ratification du traité par Ursula von der Leyen, malgré l’opposition constante de la France, acterait non seulement une perte d’influence du pays au niveau européen, mais aussi et surtout le risque d’une nouvelle colère agricole. Le tout dans un contexte politique national explosif, qui fragilise l’image française à l’international.