Une première en Europe. Un patrouilleur de la marine italienne doit arriver ce mercredi sur les côtes albanaises. À bord de ce navire, parti lundi dernier de l’île de Lampedusa, se trouvent 16 migrants. Grâce à un accord entre les deux pays, l’Italie va pouvoir les transférer dans des centres qu’elle gère en Albanie. Dix migrants sont originaires du Bangladesh et six autres d’Égypte, tous partis de Libye.
Leurs embarcations ont été interceptées dans les eaux internationales dimanche dernier par les autorités transalpines. L’accord entre Rome et Tirana permet aux Italiens de retenir administrativement ces migrants à l’extérieur de leur territoire. Précisément dans deux centres, situés au nord de l’Albanie, dont l’un est une ancienne base militaire. Le temps de traiter leur demande d’asile, les clandestins sont stationnés dans des préfabriqués de 12m2, entourés de hauts murs et de caméras, surveillés par la police.
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Les mineurs et les femmes écartés du protocole
L’intérieur du camp est, lui, sous la responsabilité des Italiens. Ils pourront y rester jusqu’à quatre semaines. Ceux pour qui l’asile serait refusé intègreront des cellules avant un retour vers leur pays d’origine. Cette procédure ne s’applique pas pour les migrants considérés comme vulnérables par la loi italienne, à savoir les mineurs, les femmes mais aussi les personnes qui souffriraient de troubles mentaux. Ainsi que les migrants victimes de torture, de violences sexuelles ou de traite d’êtres humains.