La dame de fer de l’Europe a été mise en difficulté par une collégienne. Lors d’une rencontre mardi avec des élèves de Rostock, Angela Merkel a fait pleurer une jeune fille. La petite Palestinienne avait profité de la présence de la chancelière pour lui exposer son cas lors de ce débat, publié sur le site officiel de la chancellerie et dont une partie a été diffusée à la télévision NDR.
Angela Merkel fait pleurer une jeune immigrée...par 6MEDIAS
Reem et ses rêves. Depuis quatre ans, Reem habite dans cette ville du nord du pays. Avec sa famille, elle a fui le Liban pour l’Allemagne, a appris l’allemand (qu’elle maîtrise très bien), et maintenant, elle aimerait étudier le français au collège. Mais Reem va bientôt être expulsée vers le Liban, où près de 450.000 Palestiniens sont réfugiés. "J’avais des buts, comme tous les autres. Je rêve d’étudier. J’aimerais atteindre mes buts", a-t-elle dit devant la chef du gouvernement. "C’est très dérangeant de voir que d’autres peuvent profiter de la vie et de ne pas pouvoir le faire avec eux", continue la jeune fille, qui attend visiblement une réponse d’Angela Merkel.
Le pragmatisme avant tout. En face d’elle, la chancelière reste très pragmatique : "Je comprends ça. Mais parfois, la politique est dure. Tu es là, devant moi et tu as l’air d’être une personne sympathique", commence Angela Merkel. "Mais tu sais aussi que dans les camps de réfugiés palestiniens, ils sont des milliers et des milliers. Et si nous disions maintenant : ‘Vous pouvez tous venir’ ?", interroge-t-elle. "Nous ne pouvons pas faire ça et nous sommes maintenant dans ce conflit. Il y en a aussi qui doivent retourner" dans leur pays, conclut la femme politique.
Peu après cette réponse, la jeune fille fond en larmes tandis qu’Angela Merkel continue son discours. La chancelière s’interrompt alors et s’approche d’elle. "Tu as très bien fait", tente de la consoler la chancelière, qui est alors corrigée par le médiateur. "Je ne crois pas, Madame la chancelière, qu’il s’agit d’être bien ou non. C’est une situation très difficile", intervient-il. "Je le sais bien !", l’interrompt Angela Merkel. "Mais je voulais juste souligner que je ne veux pas vous mettre dans une telle situation. Tu as très très bien exprimé pour beaucoup beaucoup d’autres personnes dans quelle situation difficile on peut se trouver".