Israël-Hamas : ce qu'il faut retenir au 146e jour du conflit

Appels à une enquête après des tirs israéliens lors d'une distribution d'aide à Gaza
Appels à une enquête après des tirs israéliens lors d'une distribution d'aide à Gaza © MOHAMMED ABED / AFP
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avec AFP , modifié à
Au 146e jour du conflit entre Israël et le Hamas, une enquête a été demandée par la communauté internationale après la mort de 115 personnes à Gaza. Selon le Hamas, cette tragédie se serait déroulée lors d'une distribution d'aide humanitaire et suite à des tirs israéliens. L'ONU fait également état d'un "grand nombre" de blessés par balles.

La communauté internationale réclame un cessez-le-feu à Gaza et une enquête sur les responsabilités après une tragique distribution d'aide humanitaire lors de laquelle des tirs israéliens et une bousculade ont fait 115 morts selon le Hamas. Joe Biden a annoncé vendredi que les États-Unis allaient participer "dans les prochains jours" à des largages d'aide humanitaire sur la bande de Gaza, où 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine, selon l'ONU.

Aussi, une équipe de l'ONU a dit avoir constaté "un grand nombre" de blessures par balles dans un hôpital de Gaza après que des soldats israéliens ont tiré sur la foule près d'un convoi d'aide humanitaire, un drame qui met en évidence une situation désespérée dans le territoire palestinien.

Les informations à retenir :

  • Les États-Unis ont annoncé leur intention de participer à des largages d'aide humanitaire sur la bande de Gaza "dans les prochains jours"
  • La communauté internationale réclame un cessez-le-feu
  • Des tirs israéliens et une bousculade pendant une distribution d'aide humanitaire ont fait 115 morts, selon les chiffres du Hamas

Une trêve espérée par Biden

Le président américain a aussi dit espérer une trêve entre Israël et le mouvement islamiste d'ici au ramadan, le mois saint musulman qui commence le soir du 10 mars ou le 11. "Mais on n'y est pas encore", a-t-il prévenu en s'adressant à des journalistes. En particulier dans le nord du territoire palestinien, combats et pillages rendent l'acheminement de l'aide presque impossible. Les cargaisons, soumises au feu vert d'Israël qui impose un blocus à la bande de Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007, n'arrivent qu'en quantité très limitée, principalement depuis l'Égypte via Rafah.

 

Selon l'administratrice de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), seuls 96 camions en moyenne sont entrés quotidiennement dans le territoire au cours de la semaine écoulée. "C'est une fraction de ce qui est nécessaire", a dit Samantha Power. "Nous allons insister auprès d'Israël pour qu'il facilite l'entrée de davantage de camions et qu'il augmente les voies d'accès à Gaza (...) Il n'y a vraiment pas assez d'aide qui arrive à Gaza", a déclaré Joe Biden.

Plusieurs pays ont déjà largué des cargaisons d'aide, dont la Jordanie avec le soutien de plusieurs pays dont la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, ainsi que l'Égypte, en coopération avec les Émirats arabes unis. "Les largages aériens ne peuvent pas et ne doivent pas se substituer à l'accès humanitaire", a commenté samedi l'ONG International Rescue Committee (IRC). Guerre et pénuries ont notamment mis à genoux le système de santé palestinien. Dix enfants sont morts de "malnutrition et de déshydratation" ces derniers jours, a affirmé vendredi le ministère de la Santé du Hamas.