Attaque à Munich : l'Allemagne va «tout faire» pour expulser davantage vers l'Afghanistan

Malgré l'état "très difficile" en Afghanistan, l'Allemagne va "tout faire" pour reprendre les expulsions de délinquants afghans. C'est en tout cas ce qu'a déclaré la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser après l'attaque d'un demandeur d'asile afghan à la voiture-bélier à Munich, faisant une trentaine de blessés.
L'Allemagne va "tout faire" pour reprendre les expulsions de délinquants afghans vers l'Afghanistan, malgré la situation "très difficile" dans ce pays, a déclaré la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser après une attaque imputée à un demandeur d'asile afghan ce jeudi à Munich (sud).
Fin août 2024, l'Allemagne avait expulsé 28 Afghans condamnés par la justice
"Ceux qui viennent dans notre pays et commettent des crimes doivent être sévèrement punis et ensuite expulsés même dans des pays difficiles", a déclaré la ministre sur les lieux de l'attaque qui a fait 30 blessés. Plusieurs Afghans ont été récemment impliqués dans des actes de violence qui ont choqué l'Allemagne.
"Nous devons continuer ce que nous avons commencé, à savoir, aussi, les expulsions vers l'Afghanistan", a-t-elle dit lors d'un point presse sur les lieux du drame. Fin août 2024, l'Allemagne avait expulsé 28 Afghans condamnés par la justice vers Kaboul, une première en Europe depuis le retour des talibans au pouvoir en 2021.
Après l'attaque sur un groupe d'enfants à Aschaffenbourg (sud), fin janvier, également imputée à un demandeur d'asile afghan, le gouvernement allemand avait déjà dit chercher à "effectuer le plus rapidement possible d'autres expulsions de criminels graves vers l'Afghanistan".
Ces opérations sont très complexes alors que l'Allemagne ne reconnaît pas le pouvoir des talibans et a fermé son ambassade dans la capitale afghane. Berlin était passé l'été dernier par la médiation de pays de la région. L'auteur présumé de l'attaque de jeudi à Munich, qui a foncé sur le cortège d'une manifestation à bord d'une voiture, avait vu sa demande d'asile rejetée.
Mais, en vertu de récentes lois, sa présence en Allemagne était "tolérée" car il avait trouvé un emploi, a indiqué le maire de Munich Dieter Reiter. La CDU, en tête des sondages en vue des élections du 23 février, et le parti d'extrême droite AfD, en deuxième position, dénoncent le laxisme, à leurs yeux, du gouvernement des sociaux-démocrates et écologistes face à l'insécurité.