Une attaque faisant exploser les bipeurs des membres du Hezbollah puis, le lendemain, une autre visant les talkies-walkies du groupe chiite. En deux jours, mardi et mercredi, l'organisation terroriste proche de l'Iran et soutien du Hamas a subi deux sévères revers qui ont tué 32 personnes et fait plus de 3.000 blessés. Affaibli et désorganisé, le Hezbollah semble totalement dépassé par ces cyberattaques. Et désormais, le parcours des bipeurs et des talkies-walkies piégés commence à se dessiner.
Une société écran hongroise et des talkies-walkies japonais plus fabriqués par la marque
Selon les enquêteurs et les enquêtes menées par plusieurs journalistes israéliens, les explosifs semblent avoir été introduits dans les appareils au moment même de leur fabrication. Ce qui implique donc que ces deux opérations résultent d'une logistique lourde. En ce qui concerne les bipeurs, l'entreprise hongroise qui a vendu les appareils d'une marque taïwanaise au Hezbollah semble être une société écran mise en place dans le seul but de vendre les objets piégés aux terroristes.
Quant aux talkies-walkies, Icom, la société japonaise qui ne les fabrique plus depuis dix ans, a déclaré qu'elle enquêtait sur l'implication de ses propres appareils de transmission dans la vague d'explosions qui a frappé les membres du Hezbollah mercredi. Icom précise qu'elle publiera des "informations actualisées, dès qu'elles seront disponibles, sur [son] site web". Apparemment, ces derniers contenaient une quantité d'explosif plus importante encore que celle retrouvée dans les bipeurs.
Une opération de sabotage meurtrière visant en tout cas à démontrer la vulnérabilité du réseau de communication militaire des terroristes chiites libanais alliés à l'Iran.