Une décision qui pose question. Il a fallu attendre 5 jours pour voir un premier vol français rapatrier près de 400 personnes de Tel Aviv à Paris. L’Espagne, le Portugal, la Suisse, l’Autriche, la Norvège, l'Argentine, le Brésil ou encore la Corée du Sud avaient alors déjà débuté leurs opérations de rapatriement, certains depuis deux jours. Indiscutablement, le gouvernement a mis du temps à s’organiser et c’est parce qu’il a clairement tergiversé.
Des conditions de sécurité difficiles
D'après les informations d'Europe 1, dimanche, au lendemain des attaques, le ministère des Affaires étrangères réfléchissaient à envoyer des avions militaires pour rapatrier les touristes français présents en Israël. L'idée a été abandonnée puisqu'aucun rapatriement n'a eu lieu avant jeudi soir. Mais la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna refuse de parler de retard au micro d'Europe 1. "Non les conditions de sécurité sur l'aéroport Ben Gourion sont ce qu'elles sont, c'est-à-dire difficiles. Vous avez vu que mercredi il y a eu des incidents de sécurité qui ont conduit des compagnies aériennes à devoir faire demi-tour. Donc, il est indispensable de prendre en compte, très professionnellement, les conditions de sécurité", assure-t-elle.
Des retards, c'est pourtant, selon Europe 1, ce qu'a reconnu Emmanuel Macron face aux représentants des partis d'opposition. Et selon le président de la République, le refus de personnel navigant d'Air France d'embarquer sur des vols vers Tel-Aviv explique ces retards. La compagnie aérienne s'en défend et explique répondre aux demandes du Quai d'Orsay. C'est pour cela qu'elle va opérer deux autres vols de rapatriement. L'un atterrira à Paris tard ce vendredi soir et l'autre est prévu samedi.