Le Conseil européen des Affaires étrangères adoptera lundi à Bruxelles "un régime de sanctions contre le Hamas" palestinien, a indiqué jeudi le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, en parallèle du conflit avec Israël. "C'est un régime de sanctions qui vise des individus et des transferts de fonds", a précisé son porte-parole adjoint Christophe Lemoine lors d'un point presse au Quai d'Orsay.
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Il cible le Hamas et certains de ses cadres impliqués dans les attaques sans précédent du 7 octobre contre le sud d'Israël depuis la bande de Gaza, qui avaient fait 1.140 morts, en grande partie des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens. Quelque 250 personnes avaient également été prises en otages, et 132 sont toujours à Gaza, dont au moins 27 auraient été tuées, selon un décompte de l'AFP à partir des données officielles israéliennes. Une centaine ont été libérés lors d'une trêve fin novembre.
Le chef du Hamas inscrit sur la liste "terroriste" de l'UE
L'UE avait déjà ajouté mardi à sa liste "terroriste" Yahya Sinouar, le chef du mouvement islamiste palestinien à Gaza, considéré comme l'architecte de l'attaque du 7 octobre contre Israël. Depuis cette décision des Vingt-Sept, Yahya Sinouar est soumis à un régime de sanctions impliquant un gel des fonds et avoirs financiers qu'il détiendrait dans l'UE et une interdiction faite à tout opérateur européen de les financer.
L'UE avait auparavant inscrit en décembre deux hauts responsables de la branche militaire du Hamas, Mohammed Deif et Marwan Issa, sur sa liste noire sanctionnant les personnes ou organisations impliquées dans des actes "terroristes". Le Hamas, en tant qu'organisation, en fait déjà partie. Le mouvement islamiste palestinien est considéré comme un groupe terroriste par l'UE mais aussi par de nombreux pays dont les Etats-Unis, le Canada ou Israël.
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En représailles au 7 octobre, Israël a juré d'anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007. Selon le Hamas, près de 24.500 personnes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents ont depuis lors été tuées dans les opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien, où l'ONU redoute un "risque de famine" et d'"épidémies mortelles".