Un attentat revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique a fait treize morts et plus de cent blessés jeudi soir à Barcelone. Une camionnette a foncé dans la foule sur la Rambla en fin d'après-midi, l'artère la plus fréquentée par les touristes dans la métropole catalane. A cette heure, de très nombreux touristes étaient présents sur place et ont assisté à ces scènes d'horreur. Europe 1 a rencontré des Français témoin de l'attentat.
"On a vu les gens voler". Aline était sur l'avenue quand le véhicule a commencé à renverser les passants. "On descendait la Rambla. On rentrait à l’hôtel quand une camionnette est arrivée à toute allure", raconte-t-elle, encore choquée. "On entendait les cris, les bruits… Et quand elle est passée à côté de nous, on a vu les gens voler, pardon. C’était une horreur. On a vu des morts. On entendait crier", poursuit cette touriste française.
"A l'abri dans un musée". Venue avec des amis en Catalogne, Aline reste marquée par les sons. "Le bruit des gens qui se faisaient renverser... J’entendais accélérer. Il rentrait dans les gens. C'était l'horreur", explique-t-elle. "On était sur le trottoir et la camionnette roulait au milieu. Le temps qu’on réagisse, elle était déjà plus loin sur la Rambla". Paniquée, Aline a cherché à se protéger. "On est allé se mettre à l’abri dans un musée, avec une centaine d’autres personnes. Et puis, on a attendu, attendu jusqu’à ce que la police vienne nous délivrer, si on peut dire ça comme ça".
"Tout le monde se bousculait". Caroline, 19 ans, était à Barcelone avec une amie pour un dernier voyage avant la rentrée scolaire. "Tout le monde se bousculait. Il y a des gens qui se faisaient marcher dessus et personne ne les aidait à se relever", raconte cette touriste française. "C'était vraiment chacun pour soi, on court et on ne regarde pas derrière". Les deux amies ont cherché à se réfugier et sont rentrées dans le seul magasin encore ouvert sur la Rambla. "Quand on est ressorties une heure plus tard, il y avait plus rien, seulement des gendarmes qui nous disaient de quitter la zone".