Un Marocain et un Algérien accusés de complicité avec des membres de l'organisation État islamique (EI) liés aux attentats de Paris en novembre 2015 seront jugés le 7 décembre en Autriche, a annoncé lundi le tribunal de Salzbourg.
Arrêtés dans un foyer de réfugiés. Les deux hommes, âgés de 26 et 40 ans, avaient été arrêtés le 18 décembre 2015 dans un foyer de réfugiés de cette ville située à la frontière allemande. Ils doivent comparaître pour "participation à une organisation terroriste". Il leur est reproché d'avoir aidé "tant logistiquement que par la fourniture d'informations et l'établissement de contacts" deux suspects qui voulaient participer aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Ces deux hommes, Adel Haddadi, un Algérien de 29 ans, et Mohamad Usman, un Pakistanais de 35 ans, avaient été arrêtés huit jours plus tôt dans le même foyer salzbourgeois. Ils sont tous deux soupçonnés d'avoir voulu participer aux attentats de Paris et Saint-Denis mais d'en avoir été empêchés en raison d'une mise en détention de quelques semaines en Grèce car ils voyageaient avec de faux passeports.
Un cinquième homme jugé ultérieurement. Extradés en France fin juillet, Haddadi et Usman avaient débarqué sur l'île grecque de Leros le 3 octobre en se mêlant au flux des réfugiés syriens, en même temps que deux Irakiens non identifiés qui se sont fait exploser près du Stade de France le 13 novembre. Un cinquième homme, le Marocain Abid Tabaouni, arrêté en Belgique en juillet et soupçonné d'être lié à Haddadi et Usman avec qui il aurait également partagé un dortoir dans le foyer de réfugiés de Salzbourg, a été extradé vers l'Autriche fin août. Il doit être jugé ultérieurement, a indiqué le tribunal de Salzbourg.