Le comité de direction de la Banque mondiale a approuvé jeudi une subvention de 50 millions de dollars (soit environ 43 millions d'euros) pour soutenir un projet destiné à fournir des services de santé aux Rohingyas réfugiés au Bangladesh où ils vivent dans des campements de fortune.
Des subventions pour fournir des soins. "C'est la première d'une série qui pourrait atteindre au total 480 millions de dollars [soit 412 millions d'euros]", a indiqué l'institution de Washington dans un communiqué. L'objectif est d'apporter un soutien financier pour fournir à ces réfugiés des soins et des services de santé, d'éducation, d'accès à l'eau potable et à des sanitaires ainsi qu'à une protection sociale. "Cela aidera les Rohingyas à recevoir des soins de santé et de nutrition destinés aux nouveaux-nés, aux enfants et aux adolescents et à fournir une aide en terme de planning familial", a également commenté la Banque mondiale.
Des aides aussi pour les Bangladais. "Nous sommes profondément touchés par la souffrance des Rohingyas et nous sommes prêts à les aider jusqu'à ce qu'ils puissent retourner dans leur pays en toute sécurité, de manière volontaire et digne. Nous continuons aussi parallèlement à aider le peuple bangladais et les communautés qui (...) ont fait preuve d'une grande générosité en accueillant ces réfugiés", a déclaré le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim, cité dans le texte.
Des Rohingyas chassés et mal nourris. Entre août et décembre 2017, plus de 700.000 Rohingyas ont fui une offensive de l'armée birmane lancée en représailles d'attaques de postes-frontières par des rebelles rohingyas. Ils ont trouvé refuge au Bangladesh où ils vivent depuis dans d'immenses campements de fortune.
Les besoins en terme de soins de santé sont immenses et la prévalence de la malnutrition infantile est très élevée, a également souligné la Banque mondiale. Selon des études menées dans ces camps, un enfant sur quatre est actuellement mal nourri.