C'est l'une des dernières offensives de charme du président Obama. Avant même d'atterrir à Hanovre dimanche après-midi, le chef d'Etat américain se réjouissant déjà de retrouver son "amie Angela". Barack Obama doit s'entretenir avec la chancelière Merkel, avant de rencontrer lundi d'autres dirigeants européens dont François Hollande. Objectif : faire avancer les négociations autour du traité de libre-échange pour boucler avant l'automne le dernier grand dossier de son mandat.
"Angela et moi sommes d'accord pour dire que les Etats-Unis et l'Union européenne doivent faire avancer les négociations en vue d'un accord commercial transatlantique", a assuré le président américain depuis le salon de l'industrie d'Hanovre, le plus grand du monde. "Il faut renforcer la croissance économique dans la zone euro. C'est vital pour l'économie mondiale et bien sûr pour celle des Etats-Unis."
L'opinion allemande est sceptique. Aller à Hanovre plutôt qu'à Berlin, le choix est stratégique. Barack Obama, qui sait que ses successeurs potentiels Hillary Clinton ou Donaldo Trump ne sont pas aussi favorables à ce traité, est venu s'adresser directement aux mondes de l'entreprise, du commerce, du business…
Quelque 3.000 invités prestigieux étaient réunis pour l'ouverture du salon. Barack Obama espère convaincre ces décideurs pour qu'à leur tour ils relayent son message auprès de l'opinion publique, extrêmement sceptique. Seuls 17% des Allemands sont favorables à ce traité. C'est le pays où la résistance au texte est la plus forte.