Les vacances ont enfin commencé pour Emmanuel Macron. Le chef de l'État, accompagné de son épouse Brigitte Macron, est arrivé lundi au fort de Brégançon, dans le Var. Il y passera trois semaines particulièrement studieuses, marquées par la préparation des dossiers de la rentrée et peut-être par des visites d'homologues étrangers. Le président a en effet l'habitude de recevoir d'autres chefs d'État sur son lieu de vacances.
Une rencontre avec Poutine en 2019
La visite plus marquante fut sans doute celle de Vladimir Poutine en 2019. Arrivé en hélicoptère, le président russe avait offert un bouquet de fleurs à Brigitte Macron et salue chaleureusement ses hôtes. À cette époque, la Russie était déjà exclue du G7 depuis l'annexion de la Crimée et Emmanuel Macron travaille à son rapprochement avec l'Europe.
"La relation de la France et de la Russie est absolument déterminante. Je sais tout ce qui a pu nous séparer, les malentendus des dernières décennies. Je sais aussi les débats qu'il y a sur la relation avec l'Occident. Je sais une autre chose, c'est que la Russie est européenne, très profondément, et nous croyons dans cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok", avait alors déclaré le chef de l'État.
Puis avec Angela Merkel à l'été 2020
Mais l'ambiance se refroidit assez vite. Interpellé sur les arrestations de manifestants russes à Moscou, Vladimir Poutine fait un parallèle avec le maintien de l'ordre opéré en France pendant les manifestations des gilets jaunes. "Ça ne se passe pas qu'en Russie. Je suis invité par le président français, alors je suis un peu gêné de le dire. Mais vous savez que pendant les manifestations des gilets jaunes, plusieurs dizaines de personnes ont été blessées. Et on ne veut pas que des événements pareils arrivent dans la capitale russe", avait affirmé le chef du Kremlin.
Emmanuel Macron a aussi accueilli Theresa May en 2018 pour négocier les contours du Brexit. Les deux chefs d'Etat échangent alors dans la cour extérieure du fort, bercée par le chant des cigales, un cadre plus informel que l'Elysée. Un adre qui enchantera Angela Merkel à l'été 2020, en pleine épidémie de Covid-19.