Huit personnes ont été arrêtées dimanche dans la commune bruxelloise de Molenbeek après une série de perquisitions dans le cadre d'un "dossier terroriste", a appris l'AFP lundi de source proche de l'enquête, confirmant une information du quotidien belge La Dernière Heure.
"Un attentat en préparation". Les enquêteurs soupçonnaient un attentat en préparation, selon la même source. Les huit suspects "ont été emmenés pour audition" devant le juge d'instruction qui devrait statuer dans la journée sur leur inculpation et leur placement ou non en détention, a-t-on précisé. Sept perquisitions ont été menées dimanche en Belgique dont quatre à Molenbeek, où ont lieu toutes les arrestations, a ajouté la source. Aucune arme, ni substance explosive n'a été retrouvée.
Base arrière du djihadisme. Molenbeek, commune populaire et à forte proportion de ressortissants d'origine marocaine, a acquis la réputation d'être une base arrière du djihadisme international. C'est la commune d'origine de plusieurs protagonistes des attentats de novembre 2015 à Paris (130 morts), dont Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos qui ont mené ces attaques. Ce djihadiste français d'origine marocaine avait été arrêté le 18 mars 2016 à Molenbeek. Les enquêtes sur les attentats de Paris et de Bruxelles (32 morts le 22 mars 2016) ont montré qu'une seule cellule franco-belge en était à l'origine. L'organisation logistique des attaques, revendiquées par le groupe État islamique (EI), a été en grande partie réalisée sur le territoire belge.
Une enquête distincte. Les perquisitions de dimanche ont eu lieu dans le cadre d'une enquête distincte de celles conduites à Bruxelles sur ces attentats de novembre 2015 et de mars 2016. Outre les quatre à Molenbeek, trois perquisitions ont aussi été menées en région flamande à Malines (2) et Grammont (1), toujours selon la source proche de l'enquête. Le parquet fédéral belge devrait communiquer dans la journée.