Les manifestants contestent les résultats de l'élection présidentielle en Biélorussie. 1:47
  • Copié
Martin Cangelosi, édité par Ariel Guez avec AFP
Alors que les manifestations se poursuivent en Biélorussie, la police se montre de plus en plus violente contre ceux qui contestent les résultats de l'élection présidentielle. Au micro d'Europe 1, Andreï Vaitovich, l’un des journalistes présents à Minsk, raconte les attaques contre ses confrères qu'il a pu voir ces derniers jours.

Après la réélection à la présidence du dirigeant autoritaire Alexandre Loukachenko début août, au pouvoir depuis vingt-six ans, les manifestations se poursuivent en Biélorussie. Sur le terrain, les journalistes tentent tant bien que mal de couvrir la situation, alors que les autorités les ciblent. Andreï Vaitovich, l’un des journalistes présents à Minsk, la capitale biélorusse, raconte au micro d'Europe 1 les difficultés à exercer son métier, alors qu'il peut, comme ses confrères, être arrêté à chaque instant. 

Du matériel cassé et des cartes mémoires confisquées

"Un jour c'était un journaliste d'Associated Press, un autre c'était une équipe de la BBC... Ils ont été arrêtes brutalement avec la force physique : leur matériel a été cassé et leurs cartes mémoires ont été confisquées", explique-t-il. "J'ai parlé avec le confrère d'Associated Press, qui m'a raconté son arrestation : il a été battu dans la voiture, il ne savait pas où il était conduit. On a vu des journalistes qui étaient recherchés dans leurs hôtels, d'autres qui ont été blessés par balles en caoutchouc", poursuit Andreï Vaitovich. 

 

Certains journalistes blessés par des balles en caoutchouc

Dans le pays, la chaîne russe d’Euronews a elle été coupée et internet est mis au ralenti par un pouvoir qui joue sa survie. Plusieurs journalistes de médias d'Etat ont par ailleurs annoncé leur démission ces derniers jours.

Depuis le début des manifestations, plus d’une cinquantaine de reporters a été arrêté. Jeudi soir encore, des dizaines de milliers de personnes ont battu le pavé pour protester contre la violente répression du mouvement de contestation. Dans la soirée, les autorités ont annoncé avoir libéré plus de 1.000 manifestants, tandis que, dans les rues de la capitale Minsk, la présence policière était bien moins forte qu'au cours des quatre soirées de protestation précédentes, selon des journalistes de l'AFP.