Invasion de l'Ukraine : Loukachenko n'a «aucun regret» d'avoir laissé la Russie utiliser la Biélorussie

Alexandre Loukachenko, président bélarusse, n'a "aucun regret" d'avoir permis que la Biélorussie serve de base arrière aux forces russes en février 2022 pour envahir l'Ukraine, a-t-il déclaré ce dimanche.
Les Bélarusses votent dimanche lors d'une élection présidentielle sans suspense qui doit assurer un septième mandat consécutif à l'autocrate assumé Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, un scrutin qualifié de "farce" par l'opposition en exil.
Alexandre Loukachenko s'est rapproché de Vladimir Poutine, qu'il a qualifié dimanche de "grand frère", jusqu'à mettre à disposition de l'armée russe son territoire pour envahir l'Ukraine en 2022.
"Je ne regrette rien"
Interrogé par l'AFP sur d'éventuels regrets au vu de l'ampleur du bilan humain de l'invasion russe en trois ans, il a répondu d'un ton ferme : "Je ne regrette rien".
Face à la répression, les Occidentaux ont imposé de lourdes sanctions à la Biélorussie, conduisant Alexandre Loukachenko à accélérer son rapprochement avec le Kremlin, abandonnant son jeu d'équilibriste entre Moscou et l'Occident.
Illustration de cette alliance, l'armée russe a déployé en Biélorussie à l'été 2023 des armes nucléaires tactiques, une menace pour Kiev mais également pour les membres de l'Otan bordant le pays (Lituanie, Lettonie, Pologne).
M. Loukachenko, ancien directeur de ferme collective, a répété dimanche vouloir recevoir sur son sol les nouveaux missiles russes hypersoniques "Orechnik", d'une portée de plusieurs milliers de kilomètres. Les organisations de défense des droits humains estiment que le pays compte toujours plus de 1.200 prisonniers politiques.