Les négociations de la COP27 prennent fin ce week-end en Égypte. Pendant deux semaines, chefs d’États et dirigeants ont discuté émissions de CO2 et aides financières pour les réduire. Mais, alors que la précédente COP à Glasgow avait acté la nécessité de diminuer le charbon, les discussions semblent aboutir, cette fois-ci, sur un accord peu ambitieux… Hormis, peut-être, sur les aides financières accordées aux pays du Sud.
C'est le seul point sur lequel les discussions ont avancé, même si les tensions restent nombreuses puisque l'Union européenne souhaite que la Chine et les pays du Golfe se rangent du côté des pays riches donateurs afin de dédommager les plus pauvres des catastrophes climatiques qu'ils subissent. Ronan Dantec, président de l'ONG Climate Chance, soutient cette demande. "Si on veut atteindre les résultats à la fois sur la réduction des émissions et sur l'adaptation, il faut absolument trouver énormément de financements. Et il n'y a plus de raison aujourd'hui que la Chine, qui émet par habitant des classes moyennes plus de CO2 que nous, ne participe pas à l'effort", explique-t-il. "Donc ça suscite beaucoup de blocages."
Une "influence des monarchies pétrolières du Golfe" ?
Sur les énergies fossiles, absolument rien n'a été acté. La disparition progressive du charbon avait été mentionnée à Glasgow. Mais cette année, les pétrodollars se font sentir. "Très clairement, on est sur une COP qui est sous influence des monarchies pétrolières du Golfe", estime Ronan Dantec. "Donc les textes qui sont présentés ici sont extrêmement peu ambitieux sur la question des énergies fossiles, notamment du pétrole."
>> LIRE AUSSI - Climat : un record d'émissions de CO2 d'origine fossile est attendu pour 2022 selon une étude
La prochaine COP devrait être plus décisive puisqu'elle fera le bilan des efforts depuis l'accord de Paris. Reste qu'elle sera organisée… à Dubaï.