La Corée du Nord a annoncé lundi avoir mené avec succès un essai de missile d'une portée moyenne à longue sous la supervision de Kim Jong-un, et précisé que le tir visait à vérifier la capacité du missile à porter "une ogive nucléaire de grande ampleur". Le dirigeant nord-coréen a mis en garde Washington, déclarant que le territoire américain était "à portée de visée" d'un tir, a rapporté l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA. La Corée du Nord a tiré dimanche un missile balistique qui a atterri en mer du Japon, à proximité de la Russie, quatre jours après l'élection du président sud-coréen Moon Jae-in, soucieux de dialoguer avec le Nord.
Le tir surpasse le dernier essai. Le missile a été tiré à un angle élevé afin de ne pas altérer la sécurité des pays voisins et a parcouru 787 kilomètres, atteignant une altitude de 2.111,5 kilomètres, a précisé KCNA. Ces informations sont concordantes avec les rapports de l'armée sud-coréenne et du Japon, qui ont fait état d'un tir surpassant le dernier essai de missile de moyenne portée en février. "L'essai de tir visait à vérifier les spécifications tactiques et technologiques de la fusée balistique nouvellement développée, capable de transporter une ogive nucléaire de grande ampleur", a précisé KCNA.
Réunion au Conseil de sécurité. "Si les États-Unis tentent maladroitement de provoquer la RPDC, ils n'échapperont pas au plus grand désastre de l'histoire", a encore déclaré le dirigeant nord-coréen cité par l'agence. Dimanche, le commandement régional américain a estimé que la trajectoire ne "correspondait pas à un missile balistique intercontinental", dont la portée minimale est de 6.000 km. Des experts estimaient que ce missile, s'il avait été tiré à un angle normal, aurait pu parcourir plus de 4.000 km, signe des progrès du programme d'armement nord-coréen. Le Conseil de sécurité des Nations unies a prévu de se réunir mardi pour étudier la situation dans la péninsule coréenne.