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Corée du Sud : manifestations pour dénoncer la destitution de l'ex-président Yoon

Europe 1 avec AFP . 1 min
La Cour constitutionnelle de Corée du Sud a confirmé vendredi à l'unanimité la destitution du président Yoon Suk Yeol, quatre mois après sa tentative désastreuse d'imposer la loi martiale.
La Cour constitutionnelle de Corée du Sud a confirmé vendredi à l'unanimité la destitution du président Yoon Suk Yeol, quatre mois après sa tentative désastreuse d'imposer la loi martiale. © ANTHONY WALLACE / AFP

Au lendemain de la destitution du président sud-coréen Yoon Suk Yeol, démis pour sa tentative ratée d'imposer la loi martiale début décembre, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Séoul samedi. Ils protestent contre cette décision.

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Séoul samedi pour protester contre la destitution la veille de l'ex-président sud-coréen Yoon Suk Yeol, démis pour sa tentative ratée d'imposer la loi martiale début décembre. Les huit juges de la Cour constitutionnelle ont décidé à l'unanimité vendredi de prononcer sa déposition, au terme d'une longue procédure, déclenchant une élection présidentielle anticipée sous 60 jours. Le verdict avait alors suscité des explosions de joie devant le siège de la juridiction.

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"Destitution invalide !"

Samedi, en imperméable pour se protéger de la pluie, des milliers de partisans de l'ancien président se sont au contraire rassemblés dans le centre de Séoul pour protester contre la décision en scandant : "Destitution invalide !", "Annulez l'élection anticipée !" "La décision de la Cour constitutionnelle a détruit la démocratie libre de notre pays", a affirmé à l'AFP Yang Joo-young, une manifestante de 26 ans.

M. Yoon avait sidéré la Corée du Sud dans la nuit du 3 au 4 décembre en déclarant par surprise la loi martiale et en envoyant l'armée prendre le contrôle du Parlement, dominé par l'opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir pour rapidement contrecarrer ses plans.

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L'ex-dirigeant conservateur s'était justifié en évoquant des menaces de "forces communistes nord-coréennes" et sa volonté d'"éliminer les éléments hostiles à l'Etat", avançant également, sans preuve, que de précédentes élections avaient été truquées. Quantité de ses soutiens reprennent ces éléments de langage tous les week-ends depuis le début de la crise politique en décembre.

Le chef de l'opposition plus favorable à une politique de la main tendue avec la Corée du Nord

Le chef de l'opposition Lee Jae-myung, grand favori de l'élection présidentielle anticipée, est plus favorable à une politique de la main tendue avec la Corée du Nord. Dans le camp pro-Yoon, beaucoup l'accusent de conspirer avec le régime communiste de Pyongyang et estiment que la déclaration de la loi martiale était nécessaire.

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La Cour constitutionnelle, elle, a jugé que ce coup de force avait représenté "une grave menace pour la stabilité de la république démocratique". M. Yoon est par ailleurs poursuivi au pénal pour insurrection - un crime passible de la peine de mort.