Crise agricole : l'accalmie à Bruxelles après la mobilisation des exploitants
La tension redescend à Bruxelles après la mobilisation, jeudi, d'un millier de tracteurs. Les engins qui assiégeaient le Parlement européen ont disparu ce vendredi. Une accalmie de façade, car les syndicats continuent à mettre la pression sur les instances européennes.
Le millier de tracteurs qui assiégeaient le Parlement européen jeudi ont disparu. Une accalmie de façade, car les syndicats continuent à mettre la pression sur les instances. La crise agricole n'était pas inscrite à l'ordre du jour du Conseil européen extraordinaire mais face à la colère des agriculteurs européens, les Vingt-Sept se sont emparés du sujet.
"Le départ de Bruxelles ne marque pas la fin des actions", annonce la Fédération belge des Jeunes Agriculteurs après une rencontre, jugée décevante, avec l'exécutif européen. Pour le syndicat, aucune mesure concrète n'a été mise en place. Bruxelles s'est engagée à alléger les charges administratives pesant sur le secteur, mais les ministres européens n'en débattront qu'à partir du 26 février. "La Commission européenne nous a informé que des mesures de court terme ont été prises. Un processus visant à réunir des acteurs de la filière agroalimentaire a été lancé afin de faire évoluer la politique agricole commune", a déclaré Charles Michel, président du Conseil européen.
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Des débats par encore à l'ordre du jour
Bruxelles a aussi annoncé le report de l'obligation de mettre en jachère 4% de ses terres et des garanties pour limiter l'importation des produits ukrainiens en cas d'un déséquilibre de marché. La deuxième promesse est considérée comme une victoire pour Emmanuel Macron qui la réclamait depuis plusieurs semaines. Mais il faudra s'armer de patience pour voir ces deux propositions adoptées. Elles devraient être débattues au mieux à l'été 2024.