Pékin accuse la NSA, l'agence américaine de renseignement militaire, d'avoir lancé des dizaines de milliers de cyberattaques contre la Chine et d'avoir piraté notamment les serveurs de l'université polytechnique du Nord-Ouest, spécialisée dans la recherche spatiale, dérobant d'importants volumes de données informatiques. Selon Pékin, l'agence américaine aurait bénéficié de l'aide d'organisations européennes et sud-asiatiques.
"Nous demandons aux Etats-Unis de cesser ces opérations"
"Cette opération menée par les États-Unis met gravement en danger notre sécurité nationale. La Chine s'y oppose fermement. Nous demandons aux États-Unis de cesser immédiatement ces opérations", a déclaré Mao Ning, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Deux millions de petits soldats de l'informatique
Jusque-là, c'est plutôt Pékin qui était régulièrement pointé du doigt pour des cyberattaques menées contre les États-Unis, mais aussi contre des pays de l'Union européenne, dont la France. On estime à deux millions le nombre de ces petits soldats de l'informatique au service du gouvernement chinois. Des hackers rouges, dont certains travaillent directement pour l'armée et sous le contrôle de la base 311, près de Shangaï, centre nerveux du cyberespionnage chinois.