De nouvelles manifestations ont eu lieu jeudi soir dans plusieurs grandes villes des États-Unis, pour protester contre l'élection de Donald Trump. Sur Twitter, le président élu n'a pas mâché ses mots en les traitant de "protestataires professionnels poussés par les médias".
Just had a very open and successful presidential election. Now professional protesters, incited by the media, are protesting. Very unfair!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 11 novembre 2016
Réconciliation à la Maison-Blanche. Hier, pourtant, Donald Trump semblait jouer la carte de l'apaisement lors de sa rencontre avec Barack Obama à la Maison-Blanche. Les deux hommes ont montré une image de réconciliation après une campagne très violente. A Staten Island, seul quartier de New York à avoir massivement voté pour le milliardaire, les électeurs ont plutôt bien accueilli ce changement de ton.
Trump est un "homme civilisé". Les supporteurs de Donald Trump se mettent eux aussi en "mode apaisé". Sam Pirazzolo, par exemple, vient de démonter l'immense T, comme Trump, haut de cinq mètres qui trônait dans son jardin de Staten Island : "La campagne est finie, on a gagné. Je ne veux pas avoir l'air triomphant". Une humilité qu'il a appréciée chez Donald Trump lors de sa visite à la Maison-Blanche, lui qui avait été si violent à l'encontre de Barack Obama dans ses meetings. "Pourquoi serais-je énervé qu'il n'ait pas cassé la vaisselle et déchiré les rideaux ? Non, c'est un homme civilisé, comme tout le monde. Il y a une différence entre le 'mode campagne' et la vraie vie", assure Sam.
Jugé sur ses actes. Jusqu'où ira cette différence, c'est un peu ce qui inquiète ce grand-père, venu montrer, un peu tard, à sa petite fille, le grand T aux couleurs de l'Amérique : "Oui, Trump va changer. Mais en bien j'espère. Je prie tous les jours pour qu'il fasse ce qu'il a promis. On ne peut pas avoir tous ces gens qui viennent dans notre pays sans visa". On jugera Trump à ses actes jugent en cœur les deux hommes, avec une priorité pour eux : révoquer le système de santé d'Obama. Ils risquent toutefois d'être un peu déçus : dès le lendemain de son élection, plusieurs propositions chocs du nouveau président ont été supprimées de son site de campagne, notamment l'interdiction d'accès au territoire pour les musulmans ou la dénonciation de l'Accord de Paris sur le climat.