Le président américain Donald Trump a assuré lundi que le Congrès n'était "pas en mesure" de le destituer, une hypothèse avancée par des élus démocrates se fondant sur le rapport d'enquête sur l'ingérence russe dans la présidentielle de 2016. "Seuls de graves délits ou infractions peuvent aboutir à une destitution", a écrit Donald Trump sur Twitter. "Je n'ai commis aucun délit (pas de collusion, pas d'obstruction) donc vous n'êtes pas en mesure de me destituer".
Only high crimes and misdemeanors can lead to impeachment. There were no crimes by me (No Collusion, No Obstruction), so you can’t impeach. It was the Democrats that committed the crimes, not your Republican President! Tables are finally turning on the Witch Hunt!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 22 avril 2019
Après 22 mois d'enquête, le procureur spécial Robert Mueller a conclu qu'il n'y avait pas eu d'entente entre l'équipe du républicain Donald Trump et Moscou, dans son rapport publié jeudi. Mais, si Donald Trump a crié victoire, s'estimant totalement exonéré, ces conclusions ne l'ont pas blanchi des soupçons d'entrave à la justice.
Donald Trump a essayé de torpiller l'enquête de Robert Mueller
Robert Mueller a notamment montré que Donald Trump avait essayé de torpiller son enquête, en voulant notamment le limoger. La sénatrice démocrate Elizabeth Warren, candidate à la Maison-Blanche, a appelé vendredi à lancer une procédure de destitution visant le président pour entrave à la justice, un délit qu'elle estime prouvé par le rapport du procureur spécial Robert Mueller. D'autres démocrates, estimant cette bataille perdue d'avance, sont réticents. Ils redoutent d'en payer le prix dans les urnes à l'élection présidentielle 2020.
Selon la majorité des experts en droit constitutionnel, l'hypothèse d'une destitution de Donald Trump reste une éventualité très lointaine en l'état actuel des choses. Cette procédure de mise en accusation, connue en anglais sous le nom d'"impeachment", prend la forme d'un procès devant le corps législatif. Or le Sénat américain a conservé sa majorité républicaine aux élections parlementaires de novembre.