De la prison au Parlement européen, voilà le parcours de l'Italienne Ilaria Salis. L’histoire démarre dans la capitale hongroise, début 2023. Des membres de la mouvance antifasciste s’en prennent à des néonazis dans les rues de Budapest. Parmi les agresseurs, une militante italienne, enseignante de formation.
Ilaria Salis est interpellée puis incarcérée dans une prison hongroise, mais son élection sur une liste écologiste italienne aux européennes lui permet de bénéficier une immunité parlementaire. Sortie de détention, puis assignée à résidence, elle est désormais libre de ses mouvements et s’est même rendue mercredi à Bruxelles, où elle a exposé son programme.
Jusqu'à onze ans de prison
"Je travaillerai au nom des prisonniers. Je m’engagerai sur la question de l’immigration. Mon intention n’est pas d’échapper à la procédure pénale. Mon intention est d’être jugée conformément à la justice, c'est-à-dire dans le respect des droits fondamentaux", a-t-elle déclaré.
La Hongrie se braque : "Le Parlement ne peut pas être un refuge pour les criminels", dénonce la délégation parlementaire du parti de Viktor Orban. Le Premier ministre hongrois pourrait réclamer la levée de son immunité pour pouvoir juger Ilaria Salis. Ce serait alors au Parlement européen de l’approuver. L'eurodéputée risque en Hongrie jusqu’à onze années de prison.