Au total, 41 décès liés à la nouvelle épidémie de fièvre hémorragique Ebola ont été enregistrés dans le nord-est de la République démocratique du Congo, ont indiqué mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités sanitaires congolaise.
41 décès dont 14 formellement identifiés comme provoqués par l'Ebola. "À la date du 13 août, il y a un total de 41 décès", a déclaré une porte-parole de l'OMS lors d'un point de presse au siège de l'organisation à Genève. "Il y a 41 décès dont 14 confirmés", a aussi indiqué une porte-parole du ministère congolais de la Santé.
Les cas confirmés ont été testés positifs en laboratoire à partir de prélèvements sur des malades ou des décès récents, précise le ministère. Les autres sont des cas probables, souvent des personnes décédées qui avaient un "lien épidémiologique" avec un cas confirmé, mais qui n'ont pas été testées. "Au total 57 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région" de Beni, selon le ministère congolais de la Santé, qui parle de "30 cas confirmés et 27 probables".
Une nouvelle molécule. Les équipes médicales à Beni et Mangina, épicentre de l'épidémie, "ont commencé à utiliser la molécule thérapeutique Mab114 dans le cadre du traitement des malades", précisent les autorités sanitaires congolaises. Il s'agit de "la première molécule thérapeutique contre le virus à être utilisée dans le cadre d'une épidémie d'Ebola active en RDC". La molécule Mab114 a été administrée à cinq personnes qui réagissent bien, selon le directeur général de l'OMS.
Une épidémie en zone de "conflit intense". Il s'agit de la dixième épidémie d'Ebola sur le sol congolais depuis 1976. "C'est la première fois que la maladie touche une zone très peuplée et en situation de conflit intense", s'est inquiétée l'OMS dans un communiqué. De retour d'une visite à Beni, le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a lancé un appel à la cessation des hostilités dans le Nord Kivu, ainsi qu'à l'aide internationale pour accéder aux nombreuses "zones rouges" dans la région.
Plus de 80 personnels de santé touchés. Sept membres du personnel de santé ont été contaminés, et 74 ont été confinés à domicile, a-t-il précisé lors d'un point de presse de retour à Genève. Plus de 600 contacts ont été identifiés, selon le patron de l'OMS. "Au total 216 personnes ont été vaccinées, dont 20 dans les communautés villageoises. Les autres sont des travailleurs sanitaires", a-t-il dit.
Un risque de propagation internationale faible. Le responsable de l'OMS a estimé que les risques de propagation internationale étaient faibles dans cette région frontalière de l'Ouganda et plus au sud du Rwanda. Il est trop tôt pour déclencher une alerte sanitaire internationale, selon le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui prévient : "C'est un ennemi très dangereux, nous devons être vigilant 24 heures sur 24".