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Wilfried Devillers (correspondant d'Europe 1 à Tel-Aviv) // Crédit photo : John MACDOUGALL / AFP
Emmanuel Macron s'est entretenu par téléphone avec le Premier ministre israélien suite à son appel à cesser les livraisons d'armes à Israël pour mener les combats sur Gaza. De son côté, Benyamin Netanyahou ne décolère pas. La population, elle, oscille entre colère et incompréhension, comme a pu le constater le correspondant d'Europe 1 à Tel-Aviv. 

Les propos d'Emmanuel Macron sur un embargo sur les ventes d'armes à Israël ne sont pas passés inaperçus en Israël. Yéhouda serre les poings de colère. Il perçoit les propos du président français comme un affront. Son fils est mort au festival Nova, il y a un an jour pour jour.

Il adresse un message au président français : "Comment pouvez-vous demander un embargo sur Israël alors que le Hamas a tué, violé ou décapité nos enfants ? Qu'auriez-vous fait si cela c'était produit en France ? Quel pays dans le monde peut accepter une chose pareille ?". 

"Quand on fait un choix, alors que l'on est président, on y va jusqu'au bout"

La France reste l'amie indéfectible d'Israël, assure également Emmanuel Macron. Un "en même temps" insupportable pour Frank : "Il retourne sa veste, il dit qu'il est pour la défense d'Israël. Mais il faut un embargo. Quand on fait un choix, alors que l'on est président, on y va jusqu'au bout. Alors, à un moment donné, il faut savoir où il se place. Si on ne vend pas d'armes à Israël, même si on pense aux populations, là-bas à Gaza, on aide quand même le Hamas puisqu'on ne pourra pas détruire le Hamas". 

Le président français s'adresse avant tout à sa propre opinion publique, dénonce Shae : "C'est tellement populiste. La France ne cesse de faire des erreurs historiques. Cela en constitue une de plus. On n'a vraiment pas besoin de ça". Cet ancien officier espère tout de même que les déclarations venant de Paris n'incitent pas d'autres pays à réclamer un embargo sur les ventes d'armes à l'État d'Israël.