2:27
  • Copié
Yanis Darras , modifié à
Menna Rawlings, ambassadrice du Royaume-Uni en France, était l'invitée de La Grande interview d'Europe 1-CNews. Au micro d'Anthony Favalli, elle est revenue sur l'atrocité de l'attaque au couteau à Southport qui a tué trois petites filles et sur les émeutes qui ont suivi. Pour la diplomate, il est urgent que les réseaux sociaux, notamment le réseau social X, lutte contre les fausses informations.

Des rues en feu, des policiers qui font face à des groupes masqués... Le Royaume-Uni a été secoué ces derniers jours par de violentes émeutes, après la mort de trois fillettes lors d'une attaque au couteau dans la ville de Southport, dans le nord-ouest de l'Angleterre. Après le drame, plusieurs rumeurs concernant le profil du suspect ont circulé sur les réseaux sociaux, mettant le feu aux poudres. Ce dernier, était soupçonné d'être un migrant musulman, alors qu'il s'agissait d'un Britannique de 17 ans, d'origine Rwandaise. 

Qu'importe le démenti de la police qui a au passage publié son identité, le Royaume-Uni s'embrassera pendant plusieurs jours. Invité ce mardi matin, l'ambassadrice du Royaume-Uni en France, Menna Rawlings, se dit dévastée par l'attaque de Southport. C'est un événement horrible. Et c'est clair qu'il y a eu une colère après cette attaque", explique-t-elle au micro d'Europe 1, en référence aux rassemblements anti-immigrations qui ont eu lieu dans le pays. Mais certaines manifestations ont tourné à l'affrontement avec la police et à la casse. "On peut voir qu'il y a eu aussi des éléments de discours de haine spatialement sur les réseaux sociaux", estime-t-elle. 

 

Trouver un équilibre dans la liberté d'expression

Au centre des attentions : X, anciennement Twitter. Le réseau, propriété du milliardaire Elon Musk, a été un accélérateur des rumeurs autour du profil de l'assaillant de Southport. "Pour moi, tout le monde a une responsabilité : celle d'éviter (la diffusion ndlr) de choses qui ne sont pas vraies, qui ne sont pas correctes", poursuit-elle. 

"Bien sûr qu'il n'y a pas de guerre civile chez nous", souligne-t-elle. "Il ne s'agissait que de petits groupes de personnes". La diplomate appelle néanmoins à retrouver un équilibre dans les prises de parole, notamment sur les réseaux sociaux. "C'est très important de trouver un équilibre entre la liberté d'expression qui est très, très importante dans mon pays, (...) et la responsabilité de tous" lors d'une prise de parole publique, insiste-t-elle. "On doit tous pouvoir être responsable, modéré, afin d'éviter la provocation de choses qui sont difficiles à gérer", conclut-elle.