Martinique 1:32
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Florin Hossu (Correspondant en Martinique) // Crédits photo : Philippe LOPEZ / AFP
En Martinique, les manifestations contre la vie chère restent d'actualité. Depuis le 1er septembre, le mouvement a été marqué par des émeutes, des pillages, des incendies criminels. Le couvre feu décrété par le préfet est toujours en vigueur et le RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro Caribéens), qui mène cette mobilisation, maintient la pression.

Le 1er septembre dernier, le RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens) a débuté une série de manifestations et d’opérations de blocages des centres commerciaux pour exiger une baisse des prix de l’alimentaire. Ils sont en moyenne 40 % plus élevés en Martinique que dans l’Hexagone.

Et la mobilisation contre la vie chère ne devrait pas faiblir, malgré la signature d'un protocole d'objectifs entre l'État, la collectivité territoriale et la grande distribution. La baisse des prix, obtenue sur près de 6.000 produits, est jugée insuffisante. Les militants réclament la totalité de l'alimentaire, soit environ 40.000 références. Pour le leader du mouvement, Rodrigue Petitot, désormais, le ministre des Outre-mer doit venir sur place. 

Appel au calme

Ce week-end, un calme relatif est revenu sur l'île, même si plusieurs barrages routiers tenus par des jeunes cagoulés sont toujours recensés. Le président de l'Association des maires, Justin Pamphile, lance un appel au calme.

"Nous appelons au calme et nous faisons bien la distinction entre des manifestations qui ont un caractère pacifique où là, on est vraiment dans le combat de la vie chère et ceux qui relèvent de la voyoucratie, des exactions de nuit, réalisé par des personnes qui n'ont pour seul objectif de casser, détruire, brûler", a déclaré Justin Pamphile. 150 entreprises ont déjà introduit une demande de chômage partiel en raison des conséquences des violences urbaines.